De l'architecture en passant par l'exploration spatiale, les idées d'aujourd'hui seront peut-être le quotidien de demain. Voici quelques exemples de technologies ou de recherches actuelles qui présagent des enjeux que l'humanité devra affronter dans le futur. 

Des scientifiques de tous les domaines travaillent aujourd'hui pour construire le monde de demain. Voici un aperçu de ce qui pourrait changer notre quotidien, à l'hôpital en contact avec des robots ou une connexion Internet rapide dans tous les foyers. Plus loin encore, comment imaginer notre futur logement ou une agriculture capable de nourrir une population humaine grandissante avec un impact minime sur l'environnement. 

Quand les robots-chirurgiens remplaceront les chirurgiens

Le robot-chirurgien Da Vinci a réalisé sa première opération chirurgicale, un pontage coronarien, en 1998. Plus de vingt ans plus tard, quatre-vingt d'entre eux assistent l'Homme pour des interventions mini-invasives. Il est composé de deux parties : une console (poste de commande du chirurgien) et un chariot équipé de quatre bras robotisés interactifs, d'un système de vision haute performance et d'instruments chirurgicaux.

Pour aller plus loin, la Fédération nationale de la mutualité française a demandé à la Fondation de l’avenir de coordonner une action d'évaluation des robots pour réaliser un nouvel acte chirurgical appelé « prostatectomie totale robot-assistée ». Sa faisabilité économique mais aussi logistique sera comparée à une autre technique de chirurgie mini-invasive, la cœlioscopie.

Voir aussi

Un robot pourrait-il remplacer un chirurgien ?

Un chirurgien s'entraîne avec le robot Da Vinci. © Frank Perry, AFP
Un chirurgien s'entraîne avec le robot Da Vinci. © Frank Perry, AFP

L’habitat du futur sous l’eau ou dans l’espace ?

Chaque année, la fondation de Jacques Rougerie récompense les projets architecturaux les plus visionnaires. Pour cette édition, la fondation a invité les participants à imaginer l'habitat du siècle prochain qui devra être en phase avec le climat.

C'est ainsi qu'un duo français imagine un immeuble sous-marin recouvert d'une fine couche de calcaire. Un architecte polonais repense un village, lui aussi sous les eaux, sous forme de capsules indépendantes de la surface. Enfin, une équipe indienne propose un village lunaire autonome et protégé qui tire son énergie de la lumière solaire qui baigne le cratère Shackleton.

Voir aussi

L’Appartement du futur : 500 m² de high-tech pour expérimenter la maison intelligente

Le projet lauréat du Grand Prix de la Fondation de Jacques Rougerie. © Paul Lamine et Isaac Barbet
Le projet lauréat du Grand Prix de la Fondation de Jacques Rougerie. © Paul Lamine et Isaac Barbet

Comment nourrir 10 milliards d’êtres humains d'ici 2050 ?

Selon un récent calcul, dont les paramètres ont été publiés dans Nature Sustainability, la Terre n'a que la capacité de nourrir 3,4 milliards d'êtres humains sans épuiser ses ressources. Selon les auteurs de l'étude, quatre limites agricoles ne doivent pas être dépassées au risque de graves perturbations écologiques. Il s'agit de la quantité d'azote que peuvent tolérer nos sols ou nos eaux, les limites de l'eau douce qu'on peut retirer des lacs et rivières, les limites de la déforestation, et celles de la biodiversité.

Problème, la moitié de l'agriculture mondiale transgresse ses règles, avec des différenciations régionales. Ainsi le surplus d'azote qui pollue les terres de l'est de la Chine et de l'Europe de l'Ouest est nécessaire en Afrique subsaharienne. Des fermes implantées dans des zones où la biodiversité est menacée pourraient être délocalisées et laisser la place à une plantation d'arbres. Les auteurs estiment que cette agriculture sans frontières pourrait nourrir plus de 7,5 milliards d'êtres humains sans éprouver la planète.

Voir aussi

Comment nourrir 10 milliards de personnes sans détruire la planète ?

Pouvoir nourrir 10 milliards de personnes est l'un des grands défis qui attend l'humanité au cours du siècle prochain. © Alicja Neumiler, Adobe Stock
Pouvoir nourrir 10 milliards de personnes est l'un des grands défis qui attend l'humanité au cours du siècle prochain. © Alicja Neumiler, Adobe Stock

La fibre déployée partout en 2022, une ambition réalisable ?

Bien que les Français accèdent aujourd'hui plus à Internet avec leur téléphone qu'avec un ordinateur, le raccordement de tout le territoire à un réseau Internet fixe est un enjeu social et économique. Le Plan France très haut débit souhaite que les tous les Français aient un accès à une connexion très haut débit (FTTH) d'ici la fin 2022. Où en est-on à deux ans de l'échéance ?

L'Arcep met à disposition une carte interactive qui fait état de l'avancement du déploiement de la fibre au niveau national. Si dans la plupart des régions les travaux sont bien entamés, les régions montagneuses comme les Vosges, le Jura et les Alpes sont à la traîne. D'autres régions plus isolées et moins peuplées comme la Creuse ou l'Ardèche sont aussi les grandes oubliées du dispositif avec moins de 10 % de locaux raccordables. Dans la plupart des départements, le taux de locaux raccordables se situe entre 10 et 50 %. Seules les régions abritant des grandes villes comme Paris, Lyon ou Nice disposent d'une couverture à la fibre supérieure à 80 %.

Voir aussi

Fibre optique : où en est le déploiement en France ?

La majorité des foyers français auront-ils accès à la fibre optique avant fin 2022 ? © Zoran Jesic, Adobe Stock
La majorité des foyers français auront-ils accès à la fibre optique avant fin 2022 ? © Zoran Jesic, Adobe Stock

Prévu pour 2024, l’Extremely Large Telescope sera doté d’un œil de lynx

L'Extremely Large Telescope est un des trois télescopes géants construits par l'ESO (European Southern Observatory) qui doit être inauguré en 2024. Récemment, l'équipe en charge de la caméra du super-télescope s'est réunie pour une revue intense de l'optique, de la mécanique, des logiciels et de l'électronique de l'instrument, ainsi que de son plan budgétaire.

Micado (pour Multi-Adaptive Optics Imaging Camera for Deep Observations) est une caméra infrarouge conçue pour offrir une sensibilité et une précision d'observation jamais vues. Deux types de correcteur optique adaptatif permettront de réduire les turbulences occasionnées par l'atmosphère. Le premier, SCAO (pour Single-Conjugate Adaptive Optics) corrigera les images sur un petit champ de vue. Le second, MCAO (pour Multi-Conjugate Adaptive Optics), offrira à Micado une correction médiane sur des plus grands champs de vue. Avec cette technologie de pointe, l'instrument pourra explorer certaines questions clés de l'astrophysique : comment les exoplanètes se forment, comment les trous noirs au centre des galaxies affectent leurs galaxies hôtes et d'autres encore.

Voir aussi

ELT : découvrez le futur télescope géant comme si vous y étiez

L'ELT, prévu pour 2024, disposera d'une caméra infrarouge d'une très grande précision. © ESO, L. Calçada
L'ELT, prévu pour 2024, disposera d'une caméra infrarouge d'une très grande précision. © ESO, L. Calçada

 

Balades dans les villes bioniques du futur de Vincent Callebaut

L’arche bionique de Taiwan : la nature à la verticaleL'arche bionique de Taiwan : une tour autosuffisanteL'arche bionique de Taiwan : un poumon dans la villeL'arche bionique de Taiwan : un exosquelette pour abriter la verdureLes galets de Shenzen : un avant-goût de la cité du futurLes galets de Shenzen : un quartier autarciqueCoral Reef : un nouveau village pour HaïtiCoral Reef : des logements modulaires mais aux points de vue multiplesCoral Reef : un projet évolutif, conçu pour les énergies renouvelablesDragonfly : un projet bionique pour New YorkPhysalia : un vaisseau-amiral pour la bataille de l’eauPhysalia : une vitrine des bonnes pratiques de gestion de l’eauLilypad : une ville flottante pour des mers qui montentLilypad : une cité propre et autonomeLilypad : une peinture dépolluanteSolar Drop : une fleur en mer d’OmanSolar Drop : un dôme photovoltaïque végétaliséSolar Drop : une piscine-lagonKing’s forest : des chalets-feuilles au Maroc
L’arche bionique de Taiwan : la nature à la verticale

Dans le parc Gateway de Taichung, à Taiwan, cette tour est comme une forêt dans la ville. Des prairies et des jardins s'étalent en palier sur 390 m de hauteur dans un bâtiment autosuffisant, grâce aux énergies solaire et éolienne. On s'y promène pour apprécier la nature et pour trouver une vision panoramique sur la mégalopole. La tour sert aussi pour les relais de télécommunications.

© Vincent Callebaut