Une semaine après son atterrissage sur Mars, le rover Zhurong est descendu de son atterrisseur et roule maintenant sur la Planète rouge. Après une phase de vérification des fonctionnalités du rover, Zhurong débutera ses opérations scientifiques prévues pour durer au moins 90 jours. Parmi les objectifs du rover, détecter la présence de glace d'eau dans le sous-sol en prévision d'une future mission habitée.
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C'est fait. Quoi qu'il arrive maintenant, la Chine a réussi un formidable exploit technologique en faisant rouler sur Mars son rover. Alors certes, l'expérience acquise avec les missions lunaires Chang’e y est pour beaucoup mais s'affranchir avec une telle aisance des contraintes fortes de cette mission martiennemission martienne montre le niveau de maturité du programme spatial chinois dans l'exploration robotiquerobotique. Après l'atterrissage sur la face cachée de la Lune, le début de la construction de sa station spatiale et cette première mission martienne, la Chine s'impose comme une puissance spatiale incontournable en prévision des futures missions humaines sur la Lune et sur Mars.
Une semaine après son atterrissage sur Mars, le rover Zhurong est descendu vendredi 21 mai à la surface de Mars. Après des examens du système de locomotion du rover et de ses fonctionnalités, Zhurong débutera ses opérations scientifiques. Zhurong embarque six instruments, dont une caméra laser très similaire à l'instrument ChemCam du rover américain CuriosityCuriosity. À cela s'ajoutent des caméras optiques, un radar pour sonder le sous-sol, un spectromètre, un magnétomètre et une station météorologique (mesures de la température, de la pressionpression et du ventvent notamment).
À la recherche de glace d’eau
La détection de glace d'eau dans le sous-sol est l'un des principaux objectifs de Zhurong. Utopia Planitia est un grand bassin d'impact qui a dû être rempli d'eau, notamment au sud de cet océan boréal il y a près de 3 milliards d'années. Le radar du rover déterminera s'il y a de la glace d'eau en profondeur.
La présence de glace dans cette région d'Utopia Planitia pourrait avoir des implications pour la compréhension de l'habitabilité passée ou actuelle de la planète et d'un très grand intérêt dans l'optique d'une prochaine mission habitée, l'objectif caché des récents accords de partenariat russo-chinois pour la coopération dans la réalisation d'une base habitée internationale de recherche lunaire.
Mars : découvrez les deux premiers clichés du rover chinois Zhurong
Article de Rémy DecourtRémy Decourt publié le 19/05/2021
L'Agence spatiale chinoise a publié deux clichés du sol martien acquis par le rover Zhurong. Deux images qui confirment que le rover chinoisrover chinois s'est correctement posé sur Mars et qu'il est en bon état.
L'Agence spatiale chinoise (CNSA) a publié deux premiers clichés acquis par le rover Zhurong depuis le sol martien ainsi qu'un gif animégif animé qui montre la séparationséparation de l'atterriseur et de la sonde Taiwem-1. La définition des images est en deçà de ce à quoi nous a habitués la NasaNasa avec ses missions martiennes, mais la caméra la plus performante n'a pas encore livré ses clichés. En attendant, les Chinois découvrent Mars avec leurs propres instruments !
Un site d’atterrissage morne et désolé
Le premier cliché, en noir et blanc, a été pris par une des caméras d'évitement des obstacles, installé à l'avant du rover. Ce cliché montre la rampe déployée qu'utilisera Zhurong pour descendre sur le sol martien. Sans surprise, la vue qui s'offre au rover chinois est celle d'un terrain plat, quasiment pas accidenté. Un terrain morne et désolé. Idéal pour atterrir en douceur. La deuxième image en couleurcouleur a été acquise par la caméra de navigation montée à l'arrière du rover. Elle montre les panneaux solaires et l'antenne du rover dépliés et dans un très bel état. La poussière martienne ne s'est pas encore déposée dessus. Une variété de cailloux de toutes tailles est clairement visible sur l'image.
Le rover chinois Zhurong s'est posé sur Mars cette nuit
Article de Rémy Decourt publié le 17/05/2021
Après la Lune, la Chine se pose sur Mars et devient le second pays à faire atterrir avec succès un rover sur la Planète rouge. Un formidable exploit technologique et quelle performance pour une première !
Pour une première mission autonome à destination de Mars, la Chine a réussi un formidable exploit technologique. Cette nuit, avec l'atterrissage réussi de Zhurong, elle est devenue le second pays, après les États-Unis, à faire atterrir avec succès un rover sur Mars. L'ex-URSS avait bien réussi à poser un atterrisseur en plus ou moins bon état, Mars 3 en 1971, mais les communications avaient été interrompues environ 20 secondes après son atterrissage.
“Le rover s’est posé à l’endroit visé, dans la vaste plaine nommée Utopia Planitia”
Le rover s'est posé en douceur, à 40 kilomètres du point visé, dans Utopia Planitia, une vaste plaine située dans l'hémisphère Nordhémisphère Nord de Mars. Les coordonnées d'atterrissage dans la région d'Utopia Planitia sont les suivantes : 109,9 E et 25,1 N.
Atterrir sur Mars est tout sauf simple. Depuis le début de l'exploration de cette planète de nombreuses missions européennes, soviétiques et américaines se sont soldées par des échecs. L'échec de l'atterrisseur Schiaparelli en 2016, premier essai européen en la matièrematière, souligne cette difficulté de l'atterrissage sur la Planète rouge. En mars 2011, la Chine avait bien essayé d'envoyer vers Mars l'orbiteur chinois Yinghuo-1 lors d'une mission commune avec la Russie. Mais la sonde russe Phobos-GruntPhobos-Grunt, à bord de laquelle se trouvait Yinghuo-1, était retombée dans l'océan Pacifique, plusieurs mois après son lancement.
Une mission sur Mars qui doit durer 90 jours
D'un poids d'environ 240 kilogrammeskilogrammes, Zhurong doit fonctionner pendant environ 90 jours. Doté de six roues motorisées qui lui permettront de se déplacer en crabe, Zhurong pourra rouler jusqu'à 200 mètres par heure. Il embarque six instruments, dont une caméra laser très similaire à l'instrument ChemCam du rover américain Curiosity. À cela s'ajoutent des caméras optiques, un radar pour sonder le sous-sol, un spectromètre, un magnétomètre et une station météorologique (mesures de la température, de la pression et du vent notamment). Ses quatre panneaux solaires produiront l'énergieénergie nécessaire à son fonctionnement. Les données seront relayées par l'orbiteur Tianwen-1, voire la sonde Mars ExpressMars Express de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne si la Chine en fait la demande.
Le rover chinois Zhurong va se poser sur Mars cette nuit !
Article de Rémy Decourt publié le 14/05/2021
Après l'ex-URSS et les États-Unis, la Chine deviendra-t-elle le troisième pays à atterrir en sécurité sur la surface de Mars ? Réponse cette nuit avec l'arrivée sur la Planète rouge du rover de la mission Tianwen-1.
Si tout se passe comme prévu, le rover Zhurong devrait faire son entrée dans l'atmosphèreatmosphère martienne et débuter son atterrissage vendredi soir à 23 h 11 min (UTCUTC) sur Mars. Plus précisément dans la partie sud d'Utopia Planitia, sur un site dont l'Agence spatiale chinoise n'a pas encore dévoilé les coordonnées. Cette région de l'hémisphère Nord est un des endroits les moins difficiles pour atterrir sur Mars. Pour mémoire, la sonde Vikingsonde Viking 2 de la Nasa s'était posée en 1976 dans la partie nord d'Utopia Planitia.
Moins difficile ne veut pas dire facile
Le rover Zhurong sera confronté aux fameuses sept minutes de terreur, passage obligé pour se poser sur Mars. En choisissant la région d'Utopia Planitia, les responsables de la mission se sont donné toutes les chances pour réussir à se poser en sécurité. Cette région est suffisamment basse en altitude pour donner assez de temps à la sonde de freiner, et cette partie sud d'Utopia Planitia est connue pour abriter de très grandes zones très plates et très peu accidentées avec seulement quelques dunes de sablesable et de gros rochers. L'ellipse d'atterrissage visée est une zone d'environ 100 kilomètres de long et large d'une vingtaine de kilomètres.
La sonde chinoise Tianwen-1, actuellement en orbite autour de la Planète rouge, se prépare à faire atterrir le rover Zhurong. © CGTN
Pour se poser sur Mars, Zhurong utilisera un bouclier thermique, un parachuteparachute de plus de 15 mètres de diamètre et des rétro-fuséesfusées. Avant de se poser, l'atterrisseur utilisera son système de navigation pour localiser l'endroit le mieux adapté. Un capteurcapteur laser imagera le sol en trois dimensions et une caméra le comparera avec les images acquises par la sonde pour éviter les obstacles les plus dangereux et repérer l'endroit le plus dégagé pour atterrir. Les technologies mises en œuvre à bord de l'atterrisseur martien s'appuient sur l'héritage des missions lunaires Chang’e, pour la partie motorisation et navigation, et du programme de vols habitésvols habités ShenzhouShenzhou, pour le bouclier thermique et le système de parachutes.
L'échec de l'atterrisseur Schiaparelli en 2016, premier essai européen en la matière, souligne toute la difficulté de l'atterrissage sur Mars. À l'heure actuelle, seuls les Américains ont réalisé des atterrissages réussis sur Mars. L'ex-URSS avait bien réussi à poser un atterrisseur en plus ou moins bon état, Mars 3 en 1971, mais les communications avaient été interrompues environ 20 secondes après son atterrissage.
Qui est Zhurong, le premier rover chinois à se poser sur Mars ?
Article de Rémy Decourt publié le 04/05/2021
Si sur la Planète rouge la Nasa occupe le devant de la scène médiatique avec les exploits de son hélicoptèrehélicoptère, la Chine devrait bientôt lui voler la vedette. D'ici deux ou trois semaines, voire quelques jours, le rover Zhurong devrait atterrir sur Mars. Il se trouve actuellement à bord de la sonde Tianwen-1 qui travaille à localiser le meilleur endroit où le poser.
Si tous les regards se focalisent sur la mission Perseverance et l'hélicoptère Ingenuity de la Nasa en cours, n'oublions pas que la Chine se prépare à atterrir sur la Planète rouge. En orbiteorbite depuis le 10 février autour de la planète, la sonde chinoise Tianwen-1 prépare l'atterrissage du rover Zhurong à une date qui n'a pas encore été rendue publique mais dont on suppose qu'elle se situe entre la mi-mai et début juin. Si tout se passe comme prévu, la Chine deviendrait le deuxième pays, après les États-Unis, à poser un rover sur Mars. On notera que l'ex-URSS a bien réussi à poser un rover sur la Planète rouge en 1971, mais ce dernier a fonctionné seulement quelques dizaines de secondes (Mars 3).
Afin que le rover Zhurong puisse atterrir en toute sécurité dans la partie sud d'Utopia Planitia, une analyse détaillée de son site d'atterrissage est nécessaire. En effet, il faut savoir que l'Agence spatiale chinoise, contrairement à la Nasa ou l'ESA, ne dispose pas de carte à haute résolutionrésolution de la planète Mars. Ainsi, l'orbiterorbiter MROMRO (et sa caméra Hirise) de la Nasa a pu fournir des cartes très détaillées, de seulement quelques dizaines de centimètres de résolution, du site d'atterrissage de Perseverance bien avant son lancement. La sonde Tianwen-1 cartographie actuellement la région de façon à tracer des cartes les plus détaillées possible. Le but est de localiser l'endroit le plus propice pour faire atterrir le rover en sécurité dans un environnement pas trop encombré de gros rochers et le plus plat possible.
Un rover ambitieux
Ce rover de 250 kilogrammes environ est plus grand que les rovers SpiritSpirit et OpportunityOpportunity de la Nasa mais environ un quart de la taille de Curiosity et Perseverance. Doté de six roues motorisées qui lui permettront de se déplacer en crabe, Zhurong pourra rouler jusqu'à 200 mètres par heure. Il embarque six instruments, dont une caméra laser très similaire à l'instrument ChemCam du rover américain Curiosity. À cela s'ajoute des caméras optiques, un radar pour sonder le sous-sol, un spectromètre, un magnétomètre et une station météorologique (mesures de la température, de la pression et du vent notamment). Ses quatre panneaux solaires produiront l'énergie nécessaire à son fonctionnement prévu pour durer plus ou moins 90 jours. Les données seront relayées par l'orbiteur Tianwen-1, voire la sonde Mars Express de l'Agence spatiale européenne si la Chine en fait la demande.
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