James-Webb a réalisé une jolie performance en photographiant une exoplanète située à seulement 12 années-lumière de nous. Epsilon Indi Ab, c’est son nom, est l'une des exoplanètes les plus froides jamais observées et l'une des plus ressemblantes à Jupiter. Cette découverte offre aux astronomes une opportunité inédite d'étudier la composition atmosphérique de planètes analogues à celles de notre Système solaire.
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Une équipe internationale d'astronomesastronomes sous la direction d'Elisabeth Matthews de l'Institut pour l'astronomie Max-PlanckPlanck, utilisant le télescope spatial James-Webb, a directement photographié une exoplanète située à environ 12 années-lumière seulement de la Terre. Appelée Epsilon Indi Ab, c'est aussi la douzième exoplanète la plus proche de la Terre connue à ce jour. Seules quelques dizaines d'exoplanètes ont été directement imagées auparavant par des observatoires spatiaux et terrestres.
Une planète assez similaire à Jupiter
Cette planète orbite autour de l'étoile Epsilon Ind A, de type K, légèrement plus froide que notre Soleil. Il s'agit d'une exoplanète quasiment analogue à notre Jupiter avec comme principales différences : elle est un peu plus chaude, trois fois plus massive, se situe deux fois plus loin de son étoileétoile et tourne autour d'une étoile plus froide que le Soleil.
Cette découverte revêt un intérêt particulier, car Epsilon Indi Ab est non seulement l'une des exoplanètes les plus froides jamais observées, mais elle est également la plus ressemblante à JupiterJupiter parmi toutes les planètes déjà imagées. Avec une température estimée autour de 2 degrés Celsiusdegrés Celsius, cette planète est plus froide que toute autre exoplanète photographiée au-delà de notre Système solaire, à l'exception d'une seule. En effet, elle ne dépasse que de 100 degrés Celsius les températures des géants gazeux de notre Système solaireSystème solaire. Ces caractéristiques offrent une opportunité rare aux astronomes d'étudier la composition atmosphérique de véritables analogues du Système solaire.
Les exoplanètes précédemment photographiées sont généralement plus jeunes et plus chaudes. Au fur et à mesure que les planètes se refroidissent et se contractent au cours de leur vie, elles deviennent beaucoup moins lumineuses et donc plus difficiles à imager. La plupart de leurs émissionsémissions se font dans l'infrarougeinfrarouge moyen, de sorte que James-Webb et son instrument Miri sont particulièrement bien adaptés pour ce type d'observation, extrêmement difficiles à faire à partir du sol. La bonne résolutionrésolution spatiale de James-Webb avec son grand miroirmiroir permet aussi de séparer la planète de son étoile.
Un cas unique d'étude atmosphérique
Les astronomes ont été étonnés par l'atmosphèreatmosphère de cette planète, ses caractéristiques dépassant ce à quoi ils s'attendaient. Jusqu'à présent, ils n'avaient que quelques mesures photométriques de l'atmosphère, ce qui signifie qu'il était difficile de tirer des conclusions. D'après les observations du télescope James-Webb, l'équipe pense que cette atmosphère est composée de méthane, de monoxyde de carbonemonoxyde de carbone et de dioxyde de carbonedioxyde de carbone, ce qui pourrait suggérer une atmosphère très nuageuse.
Jusqu'à présent, l'équipe scientifique n'a observé Epsilon Indi Ab que dans quelques longueurs d'ondelongueurs d'onde, mais elle espère revisiter la planète avec Webb pour effectuer à la fois des observations photométriques et spectroscopiques. Elle envisage également de détecter d'autres planètes similaires pour en apprendre davantage sur la formation et les atmosphères de ces objets. En somme, cette découverte ouvre de nouvelles perspectives passionnantes pour l'étude des exoplanètes et de leurs caractéristiques, grâce aux capacités uniques du télescope spatial James-Webb.