Détecter des exoplanètes, c’est presque devenu le quotidien des astronomes. Désormais, il est temps de passer à l’étape supérieure : étudier leurs caractéristiques. C’est ce qu’ils ont fait pour cette planète de notre voisinage cosmique. Et leurs résultats laissent espérer qu’elle puisse abriter la vie.

La toute première exoplanète a été découverte en 1995. Un événement. Mais depuis, plus de 5 800 planètes en orbite autour d'autres étoiles que notre Soleil ont été observées par les astronomes. Alors une de plus ne fait généralement pas de différence. Pourtant celle qu'une équipe de l'université d'Oxford (Royaume-Uni) a découverte en 2022 semble avoir quelque chose de particulier qui mérite qu'on s'y arrête.

Une planète vraiment habitable ?

Cette planète, les astronomes l'ont baptisée HD 20794 d. Ils l'ont classée dans la catégorie des super-Terre, parce que sa masse n'est pas plus de six fois supérieure à celle de notre Terre. Et, cerise sur le gâteau, elle se situe à seulement 20 années-lumière de notre Système solaire. Elle pourrait donc devenir une cible idéale pour les futures missions dédiées à la caractérisation des atmosphères des exoplanètes, d'autant que les chercheurs révèlent aujourd'hui, dans la revue Astronomy & Astrophysics, que HD 20 794 d se trouve dans la zone habitable de son étoile hôte. Comprenez, à la bonne distance pour que de l'eau liquide puisse couler à sa surface.

Alors, peut-on espérer que cette planète abrite la vie ? Les astronomes restent prudents sur ce point. Parce que l'orbite de HD 20794 d est plutôt excentrique et l'emporte, au fil d'une de ces années de près de 650 jours, de la limite intérieure de la zone habitable jusqu'à la limite extérieure.

À la recherche de biosignatures dans son atmosphère

Les chercheurs attendent désormais avec impatience les résultats que pourront livrer des instruments tels que l'Extremely Large Telescope (Observatoire européen austral) - en cours de construction au Chili -, l'Habitable Worlds Observatory (Nasa) - qui pourrait être lancé en 2040 - ou peut-être le Large Interferometer For Exoplanets (Life) - un projet lancé en 2017 par des chercheurs européens. Tous seront en quête de biosignatures révélatrices de vie dans les atmosphères de planètes proches de la Terre et dans la zone habitable de leur étoile.