Une nouvelle étape vient d’être franchie pour la mission ExoMars 2022, avec la réussite des tests pour les deux parachutes qui assisteront l’atterrisseur Kasatchok et le rover ExoMars Rosalind Franklin lors de leur descente vers la Planète rouge. Le lancement de la mission est prévu pour septembre 2022.
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La mission ExoMars 2022 s'ancre dans le programme ExoMars de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne, comprenant également la mission ExoMars 2016ExoMars 2016 qui a vu la mise en fonction de l'orbiteur TGO (ExoMars Trace Gas Orbiter), chargé entre autres d'étudier les origines du méthane et d'autres gaz rares dans l'atmosphèreatmosphère martienne. Prévue pour septembre 2022, la mission vise à poser un rover sur la surface martienne, afin d'analyser des carottescarottes du sol martien prélevées sur place pour y identifier d'éventuels marqueurs biochimiques.
À la recherche d’indices sur l’habitabilité passée de la Planète rouge
Dans l'objectif global de rechercher des indices d'une vie biologique passée ou présente sur la planète Mars, le rover ExoMars - baptisé Rosalind Franklin en l'honneur de la scientifique anglaise qui a contribué à la découverte de la structure ADNADN - devra entre autres étudier les conditions géochimiques des couches superficielles du sous-sol martien (en particulier la présence de minérauxminéraux hydratés), et étudier l'origine des gaz présents à l'état de traces dans l'atmosphère de la planète. Il aura pour cela à sa disposition tout un panel d'instruments, comprenant un chromatographe, des spectroscopesspectroscopes ainsi qu'un spectromètre et plusieurs caméras.
Un atterrissage à grande vitesse
Après une croisière de plus de neuf mois, le module contenant la plateforme d'atterrissage - fruit d'un partenariat avec l'entreprise russe Roscosmos - ainsi que le rover sera libéré dans l'atmosphère martienne à une vitesse d'environ 21.000 km/h. En plus d'un bouclier thermique jouant un rôle protecteur face aux forces de frictions générées par le passage du module dans l'atmosphère, deux parachutesparachutes principaux et un système de propulsion sont nécessaires pour le ralentissement du module avant son contact avec la surface martienne.
Le premier parachute de 15 mètres de large fourni par Airborne Systems, se déployant alors que le module se déplace à des vitesses supersoniques, avait déjà été testé avec succès au mois de juin 2021. Le second parachute de 35 mètres de large (le plus grand jamais utilisé sur Mars), fourni par Arescosmo, vient quant à lui d'être testé, et a pu ralentir le véhicule d'essai comme prévu, marquant ainsi le passage d'une étape cruciale dans le déroulement de la mission ExoMars 2022. L'Agence spatiale européenne ne lésine d'ailleurs pas sur l'importance de ces tests puisque l'atterrisseur expérimental Schiaparelli de la mission ExoMars 2016 avait percuté le sol à une vitesse de plus de 300 km/h, à la suite d'une erreur d'estimation d'altitude par l'ordinateurordinateur de bord. L'arrivée de la plateforme d'atterrissage et du rover sur le sol martien est prévue pour juin 2023, dans la région d'Oxia Planum, bassin martien situé en zone équatoriale et suspecté d'avoir abrité un lac ou une mer.
Malgré cette victoire, les préparatifs se poursuivent avec rigueur pour assurer le bon déroulement du programme ExoMars. D'après Thierry Blancquaert, responsable de l'équipe du programme ExoMars, « grâce aux efforts incroyables de tous nos partenaires, nous terminons cette mission complexe afin de nous assurer d'avoir une mission solidesolide pour nous rendre sur Mars ».
Une semi-réussite pour le test des parachutes du rover ExoMars
Article de Dorian de SchaepmeesterDorian de Schaepmeester, publié le 5 juillet 2021
L'Agence spatiale européenne a mené une nouvelle campagne d'essais afin de tester les futurs parachutes de la mission ExoMars. Réalisée en deux jours, l'expérience s'est avérée satisfaisante pour l'ESA malgré des problèmes techniques.
C'était une étape importante en amont du lancement de la mission ExoMars en 2022. Le 24 et 25 juin, l’ESA a lancé sa nouvelle phase de test des parachutes qui devront ralentir le rover Rosalind Franklin lors de son arrivée dans l'atmosphère de Mars. L'essai s'est déroulé en Suède, à la Swedish Space Corporation Esrange, sous l’œil d’observateurs européens et russes. Un résultat en demi-teinte sur l'aspect technique, le second des deux parachutes ayant connu des problèmes lors de son déploiement. Mais l'Agence spatiale européenne a néanmoins déclaré l'expérience satisfaisante et réussie.
Test du largage du parachute d'ExoMars. © ESA
Une semi-réussite
L'objectif était de déterminer si le système de parachutes de la mission était suffisant pour ralentir un objet aussi lourd qu'un rover et lui permettre d'atteindre la terre ferme sans encombre. Les chercheurs ont donc envoyé une réplique du module à 29 kilomètres d'altitude grâce à un ballon stratosphérique d'héliumhélium.
Le premier parachute, de 15 mètres de largeur, s'est ouvert sans encombre. Il devrait permettre de ralentir fortement le futur rover martienrover martien, supposé arriver à une vitesse de 21.000 km/h autour de la Planète rouge. Le second parachute, d'un diamètre de 30 mètres, a cependant connu quelques difficultés. Lors de son déploiement, l'extracteurextracteur s'est détaché de manière impromptue. L'ESA a expliqué que cette anomalieanomalie serait due à une pressionpression trop élevée dans le auventauvent du parachute, et que des solutions seraient étudiées pour résoudre ce problème. Le module-test a néanmoins atterri sans qu'aucun dommage ne soit constaté.
De nouveaux tests devraient avoir lieu dans les mois à venir alors que l'échéance du lancement de la mission ExoMars approche, prévue pour septembre 2022. Celle-ci devrait voir le Rosalind Franklin rejoindre PerseverancePerseverance, Curiosity et ZhurongZhurong dans leur recherche de traces de vie passée sur Mars.