Les pères de la mission ExoMars 2016 ont vécu « six minutes de terreur », l’après-midi du 19 octobre 2016. Le module Schiaparelli, séparé depuis trois jours de l'orbiteur TGO, a en effet entamé sa descente dans la région de Meridiani Planum. Pénétrant à 21.000 km/h dans l'atmosphère martienne, il a dû ralentir sa descente avec un bouclier thermique, puis un parachute et enfin des rétrofusées. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu...

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    En 2012, les Américains avaient surnommé la séquence de l'atterrissage du rover CuriosityCuriosity « sept minutes de terreur ». Pour les Européens (ESA) et les Russes (Roscosmos) qui ont conçu ExoMars 2016, le 19 octobre 2016, à partir de 14 h 42 TU (16 h 42 heure de Paris), ce fut « six minutes de terreur ».

    Séparé trois jours avant (le 16 octobre) de la sonde TGOsonde TGO (Trace Gas Orbiter) avec qui il a fait le voyage depuis la Terre durant sept mois, le module Schiaparelli devait se poser en douceur dans la région équatoriale de Meridianni Planum, à quelques encablures d'Opportunity. Enfermé dans sa capsule, il s'est précipité dans cette direction à 21.000 km/h, sous le regard de la sonde Mars ExpressMars Express qui survolait le secteur à ce moment-là. D'abord protégé par un bouclier thermique, l'atterrisseur a ensuite ralenti sa vitessevitesse au moyen d'un parachuteparachute puis neuf rétrofusées, arrêtées à 2 m du sol. Le signal émis par l'atterrisseur a cessé à cet instant.

    Bien que développé pour faire avant tout la démonstration d'un atterrissage contrôlé sur Mars en préparation d'ExoMars 2020, Schiaparelli doit effectuer quelques mesures scientifiques de son environnement au moyen d'une petite batterie d'instruments embarqués.

    © ESA