Dans leur jeunesse, les colères des étoiles sont fréquentes et redoutables au point qu’elles peuvent déchirer rapidement l’atmosphère des planètes qui leur gravitent autour. Mais celle de la Terre n’aurait pas duré longtemps si les violentes tempêtes du Soleil ne s’étaient pas calmées. Cela est pire encore pour une planète comme la nôtre dans le système d’une naine rouge, un type d'étoiles en grand nombre dans la Galaxie.
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Futura en a fait souvent l'écho : il serait vraiment difficile de vivre autour d’une naine rouge. Les études à ce sujet se suivent et beaucoup ont la même conclusion : ces étoiles de type M sont trop orageuses et turbulentes pour que de la vie apparaisse - ou du moins, évolue et prospère - à la surface des mondes qui leur gravitent autour. Leurs fréquentes tempêtestempêtes sont un véritable fléau pour l'habitabilité.
Comme les naines rouges sont largement plus nombreuses dans la Galaxie que les autres catégories d'étoiles et qu'elles sont souvent entourées de planètes rocheusesplanètes rocheuses (du moins, parmi celles que nous connaissons), qui parfois présentent des tailles similaires à la Terre (par exemple, ProximaProxima c, à deux pas de chez nous : à 4,2 années-lumière seulement), et sont dans les zones tempérées de leur soleil, cela réduit évidemment l'espoir d'y trouver de la vie. Certes, il faudrait pouvoir aller vérifier sur place pour en être certain. Mais en attendant de pouvoir envoyer une sonde survoler notre plus proche voisine, des chercheurs, via des modélisations, avancent quant à eux, que tout espoir n'est pas perdu. Dans certaines configurations, l'atmosphèreatmosphère des planètes pourrait résister, selon eux, aux redoutables tempêtes des naines rouges, étoiles réputées très actives.
Une planète comme la Terre résisterait-elle longtemps aux tempêtes d’une jeune étoile ?
Mais, dans une étude à paraître dans Astronomy & Astrophysics Letters, une équipe d'astronomesastronomes enfonce le clou quant à l'inhabitabilité auprès des naines rouges. Dans leur enquête, les chercheurs de l'université de Vienne et de l'Institut de recherche spatiale de l'ÖAW ont voulu voir comment un monde comme la Terre résisterait au déluge d'ultravioletsultraviolets et de rayons Xrayons X que des étoiles très actives envoient. Rappelons au passage que les naines rougesnaines rouges sont des étoiles très petites, peu massives et peu brillantes, et sujettes, comme on l'a vu, à de fréquentes éruptions des milliards d'années durant. Et comme elles sont peu chaudes, la zone habitable est toute proche (bien plus près encore que MercureMercure autour du Soleil), ce qui expose beaucoup évidemment, les planètes à leurs sautes d'humeur.
Alors, avec une planète comme la nôtre située à une unité astronomiqueunité astronomique (c'est la distance moyenne entre la Terre et le Soleil, soit 150 millions de kilomètres), leurs simulations ont montré qu'elle perdrait son atmosphère en moins d'un million d'années seulement ! Ce qui est extrêmement rapide ; cela ne représente qu'un battement de cil à l'échelle cosmique. Et pourtant, nous sommes là, notre atmosphère ne s'est pas volatilisée. Pourquoi, quand on sait que dans sa jeunesse notre Soleil était en proie à des colères bien plus puissantes qu'aujourd'hui ? « [...] la raison la plus probable pour laquelle elle n'a pas été perdue est que l'atmosphère primitive était dominée par le dioxyde de carbonedioxyde de carbone qui refroidit la haute atmosphère en émettant un rayonnement infrarougeinfrarouge dans l'espace, la protégeant ainsi du chauffage de la forte activité du jeune Soleil », expliquent les chercheurs. Puis notre étoile s'est progressivement apaisée, en l'espace de quelques centaines de millions d'années, laissant le temps à l'atmosphère terrestre de se consolider.
En revanche, si la Terre avait été dans la zone habitable d'une naine rouge, son enveloppe de gazgaz surchauffée n'aurait pas résisté longtemps, peu après sa formation et même des milliards d'années plus tard, vu l'hyperactivité de ces étoiles. Bref, il semble qu'il ne fait pas bon vivre dans ces systèmes planétaires.
Ce qu’il faut
retenir
- Une étude conclut que les étoiles très actives peuvent rapidement détruire l’atmosphère d’une planète comme la Terre. Cela prendrait moins d’un million d’années.
- Ces recherches remettent en cause l’habitabilité des planètes autour des naines rouges, très colériques.