Imaginez-vous vous retrouver au cœur d’une tempête solaires à pleine vitesse avec, en dessous, l’énorme masse du Soleil vous grillant la face. C’est ce qu’a subi la sonde Parker Solar Probe il y a tout juste un an, en traversant pour la première fois une éjection de masse coronale. Un événement exceptionnel dont elle est ressortie indemne, pour le plus grand bonheur des scientifiques !


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    Décidément, la sonde Parker Solar ProbeParker Solar Probe de la Nasa ne finit pas de nous surprendre. Cette sonde qui, on le rappelle, est la première à orbiter aussi proche du Soleil, a en effet réussi un exploit : traverser sans dommage une éjection de masse coronale !

    L'événement s'est produit il y a tout juste un an, le 5 septembre 2022. Alors que le petit vaisseau se promène tranquillement à seulement 9,2 millions de kilomètres de la surface solaire, ses capteurscapteurs détectent en effet le début d'une importante éjection de masse coronale.

    La sonde Parker Solar Probe bat des records de vitesse et de proximité au Soleil. © Nasa, <em>Johns Hopkins APL</em>, Steve Gribben
    La sonde Parker Solar Probe bat des records de vitesse et de proximité au Soleil. © Nasa, Johns Hopkins APL, Steve Gribben

    Une éjection de masse coronale vue de l’intérieur !

    Ce phénomène se caractérise par la projection de milliards de tonnes de plasma dans l'espace, un flux extrêmement dense de particules pouvant atteindre des vitesses de l'ordre de 100 à 3 000 kilomètres par seconde ! Lorsqu'il est dirigé vers la Terre, ce flux heurte de plein fouet le champ magnétique protégeant la planète. Depuis le sol, nous pouvons alors assister à des aurores boréalesaurores boréales. Mais le champ magnétique n’est pas infaillible et dans le cas de puissantes éruptions solaires il peut arriver que des particules atteignent les satellites ou le sol, endommageant les équipements électroniques.

    La sonde Parker, elle, s'est donc retrouvée en première ligne pour assister au phénomène. Et bien qu'équipée d'un épais bouclier, rien ne garantissait totalement que ses équipements puissent supporter la traversée d'un flux si dense et si chaud de particules. Et pourtant si ! La sonde s'en est sortie indemne, avec en prime de nombreuses mesures, images et vidéos qui ont permis aux scientifiques d'analyser le phénomène de très, très près. Une première, dont les résultats viennent d'être publiés dans la revue The Astrophysical Journal.

    Des modèles physiques à revoir

    La conclusion est que les modèles élaborés grâce à des données acquises à plus grande distance ne permettent pas d'expliquer toutes les observations réalisées par Parker. Ces nouvelles données montrent en effet que le phénomène d'éjection de masse coronale est bien plus complexe qu'on ne le pensait jusqu'à présent.

    Les scientifiques attendent donc désormais que Parker traverse à nouveau un tel phénomène afin d'obtenir encore plus d'informations. Un vœu qui pourrait vraisemblablement se réaliser, car le SoleilSoleil approche en effet de son pic d'activité, ce qui augmente la fréquencefréquence des éjections de masse coronale et donc la chance, pour Parker, d'en croiser une.