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Le 29 avril 2018, une fuséefusée monoétage New Shepard effectuait un huitième vol de test réussi. Une capsule, en version habitable, était propulsée jusqu'à 107 km d'altitude, donc dans l'espace puisque, arbitrairement, celui-ci commence à 100 km au-dessus du niveau de la mer. L'étage motorisé est redescendu au sol par ses propres moyens et s'est correctement posé. La capsule, elle, est revenue en tombant, protégée par un bouclier thermique puis ralentie par trois parachutesparachutes.
Elle n'a pas été mise en orbite. Il aurait fallu pour cela une vitesse bien plus grande (28.000 km/h environ, contre presque zéro ici au sommet de la trajectoire parabolique) et donc un lanceur beaucoup plus puissant. De surcroît, une protection thermique nettement plus efficace aurait été nécessaire pour la rentrée atmosphérique à cause de cette vitesse élevée.
Le prochain vol du New Shepard pourrait être habité
Pour Blue Origin, c'était là un test représentatif d'un vol suborbital habité (un peu comme celui réalisé par l'astronaute Alan ShepardAlan Shepard, de la Nasa, le 5 mai 1961). Le vol est à vocation « touristique », avec une capsule à six sièges, qui peut aussi emmener des expériences scientifiques. Depuis de nombreuses années, plusieurs sociétés tentent de mettre au point un service commercial de ce genre. Après la faillite de XCor, qui pariait sur un engin ailé, le Lynx, il ne reste que deux sociétés en lice, Blue Origin et Virgin GalacticVirgin Galactic (qui met au point un avion spatialavion spatial décollant du sol porté par un grand avion et revenant en planant).
Ce huitième vol d'essai, le deuxième pour la version 3 de l'étage propulseurpropulseur (NS3), s'est correctement déroulé selon Blue Origin. Avec un mannequin (baptisé Skywalker), qui avait déjà volé lors du précédent essai (en décembre dernier), et une capsule équipée de hublots, la configuration était celle du service commercial. Le prochain vol pourrait être habité mais l'entreprise n'a pas encore annoncé de date.
© Blue Origin