Voilà une découverte plutôt encourageante pour la recherche de traces de vie sur Mars. À partir de données acquises par le rover Curiosity, des chercheurs suggèrent en effet que l’eau aurait été présente dans les roches du cratère Gale bien après le tournant climatique majeur qu’a connu la Planète rouge.

Si le cratère Jezero est le terrain de jeu du rover Perseverance, le cratère Gale est celui de Curiosity. En fonction depuis 12 ans à présent, ce dernier a apporté de nombreuses preuves que le cratère a jadis été occupé par un vaste lac. Un élément qui avait alors renforcé l'hypothèse qu’une vie martienne ait pu se développer il y a plus de 3 milliards d’années, avant que le climat ne change de manière irréversible, transformant cette planète certainement bleue comme la Terre en un désert de roche rouge particulièrement inhospitalier.

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Incroyable paysage du Mont Sharp, situé au centre du cratère Gale, capturé par le rover Curiosity © Nasa, JPL-Caltech, MSSS, Wikimedia Commons, domaine public

De l’eau sous la surface du cratère Gale

Ce changement climatique majeur et dramatique n'aurait cependant pas signé la disparition totale d'eau dans le cratère Gale. En effet, sur la base de données acquises par Curiosity, une équipe de chercheurs a découvert que de l'eau aurait pu persister dans le cratère bien plus longtemps qu'on ne le pensait.

Sommes-nous seuls dans l'Univers ? Cette question hante l'humanité depuis des décennies, et nous sommes plus proches que jamais d'y répondre ! © Futura

Les scientifiques ont identifié des niveaux de roches sédimentaires qui ont été déformés après leur dépôt dans le fond du cratère. Leurs observations et résultats ont été publiés dans la revue Geology.

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Il faut avoir l'oeil pour identifier cette fine déformation des roches sédimentaires marquant le fond du cratère Gale. © Banham et al. 2024

Habituellement, les scientifiques considèrent que la majorité de l'eau présente en surface aurait disparu entre 3,7 et 3 milliards d'années. Mais cette nouvelle étude révèle que dans le cratère Gale en tout cas, l'eau aurait pu être présente en quantité bien après cette période. Certes, pas en surface, mais dans les niveaux superficiels du sous-sol.

De l’eau liquide, de la glace ou de la saumure ?

Sous l'effet des variations de température ou de pression, l'eau aurait ainsi entrainé la déformation du niveau de sable sous-jacent, déposé par le vent. Les chercheurs ne savent cependant pas encore s'il s'agissait d'un réservoir d'eau liquide pressurisé, de glace ou de saumure.

Une découverte plutôt encourageante pour la recherche de traces de vie, car elle implique que les conditions potentiellement favorables au développement d'une vie martienne auraient perduré plus longtemps qu'on ne le pensait.