Et s’il fallait chercher la vie martienne au sein de petites poches d’eau liquide emprisonnées dans les dépôts de glace que l’on retrouve un peu partout sur la planète ? Une nouvelle étude révèle en tout cas que ces environnements pourraient présenter des conditions favorables au maintien d’organismes vivants.
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Sur Terre, les observations nous montrent que la vie peut se cacher un peu partout, y compris dans les recoins les plus inattendus. Alors pourquoi la situation ne serait-elle pas similaire sur Mars ?
On sait que dans un lointain passé, la Planète rouge a abrité des conditions qui, a priori, auraient été favorables au développement du vivant. Un basculement climatique majeur a cependant rendu la planète totalement inhabitable. Totalement, vraiment ? Peut-être pas. En tout cas, c'est ce qu'espèrent certains scientifiques.
Des poches d’eau liquide sous la surface gelée
Mars est en effet aujourd'hui un monde gelé et aride. Mais la planète a tout de même conservé un peu de son eau sous la forme de glace. Or, on sait que sur Terre, certains organismes peuvent survivre dans les poches d'eau de fonte que l'on trouve souvent sous la surface des glaciersglaciers. AlguesAlgues, champignonschampignons et cyanobactériescyanobactéries sont en effet capables de tirer profit de cet environnement liquide et de l'énergie du soleil qui arrive tout de même à traverser la couche gelée.
Mars possède de grandes quantités de glace d’eau, qui se sont accumulées au fil du temps, emprisonnant avec elles des particules de poussière. Bien que ces particules empêchent la lumière de pénétrer très profondément dans la glace, leur présence semble jouer un rôle essentiel dans la formation de petites poches d'eau liquide en subsurface. Leur couleurcouleur sombre absorbe en effet la lumière, entraînant la fusionfusion de la glace environnante. Sur Terre, les petites cavités qui se forment sont ainsi appelées des cryoconites.
Des conditions « habitables » jusqu’à 3 mètres sous la glace
Une nouvelle étude publiée dans la revue Communications Earth and Environment suggère que ce processus a également lieu sur Mars. Les résultats indiquent que la quantité de lumière traversant la glace serait suffisante pour permettre la photosynthèse jusqu'à une profondeur de trois mètres au sein de cryoconites. La couche superficielle gelée empêcherait, quant à elle, l'eau de s'évaporer, protégeant également d'éventuels organismes des radiations solaires délétères.
Les chercheurs ont désormais pour prochain objectif de recréer ces conditions en laboratoire.