On sait désormais que la Lune possède plus d’eau dans ses roches que ce que le suggéraient les échantillons rapportés par Apollo. Une nouvelle étude révèle désormais que l’océan de magma de la Lune primitive devait également être riche en éléments volatils.
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De l'eau sur la Lune ? L'idée peut paraître totalement farfelue. Et pour cause, tous les échantillons rapportés par les missions ApolloApollo témoignaient d'une absence quasi totale d'éléments volatils dans les roches lunaires. Grâce à de nouvelles analyses, on sait désormais que la Lune n'est pas aussi aride qu'on le pensait précédemment et qu’elle contiendrait même des quantités d’eau impressionnantes, piégées au sein de microscopiques billes de verre.
La Lune a-t-elle un jour abrité de la vie ? C'est du moins ce qu'a avancé un astronome suite à des observations spectaculaires réalisées au XIXe siècle. Retour sur cette page de l'Histoire... pas comme les autres. © Futura
Les anorthosites ferroennes, restes de l’océan de magma lunaire
Une nouvelle étude révèle désormais que l'eau a d'ailleurs toujours été présente sur la Lune, en particulier peu de temps après sa formation. Il faut rappeler que la Lune s'est formée il y a environ 4,5 milliards d'années suite à la collision titanesque entre une petite planète et la Terre. La matière éjectée dans l'espace va rapidement se remodeler pour créer notre satellite naturel.
Boule de magmamagma, la Lune va ensuite entamer un refroidissement qui va mener à la cristallisation d’une première croûte. Par chance, quelques fragments de cette croûtecroûte nous sont parvenus grâce aux météorites. Elles sont composées d'anorthositesanorthosites ferroennes, qui ont la particularité de ne pas posséder d'apatite, un minéralminéral qui contient des éléments volatils. Enfin, c'est ce que l'on pensait.
Une Lune primitive pas si aride que ça
Car pour la première fois, les chercheurs ont identifié de l'apatite au sein d'une météorite faisant partie du groupe des anorthosites ferroennes. Ces résultats, publiés dans la revue Nature Astronomy, suggèrent donc que la Lune primitive devait être bien moins dépourvue d'éléments volatils, et notamment d'eau, que ce que l'on pensait jusqu'à présent.