Ce n'est pas la première fois que Hubble surprend des jets de jeunes étoiles en formation mais celui de la protoétoile Parengo 2042 est particulièrement net du fait du rayonnement d'une étoile proche qui le fait briller.
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Les observations menées avec des télescopes depuis des décennies nous ont confirmé que les étoiles naissaient bien par effondrementeffondrement gravitationnel dans des nuagesnuages moléculaires poussiéreux denses et froids depuis des milliards d'années dans la Voie lactée. Le processus est cependant complexe et pas aussi bien compris qu'on le voudrait.
On sait tout de même qu'à un moment de l'effondrement dans de tels nuages, se forme un cœur dense et chaud en équilibre sous l'effet de sa pression. Tant que ce cœur dense continue à accréter de la matière du nuage et que les réactions thermonucléaires classiques des étoiles, comme celles dites de la chaîne proton-proton ou du cycle CNO ne s'allument pas parce que la température au cœur de l'astreastre n'a pas atteint les millions de degrés nécessaires, on parle d'une protoétoileprotoétoile. Elle peut déjà être entourée d'un disque protoplanétaire.
La théorie des protoétoiles a été développée initialement, en particulier au cours des années 1950/1960, par le grand astrophysicienastrophysicien japonais Chushiro Hayashi (1920-2010).
Aujourd'hui, des instruments comme le télescope HubbleHubble nous montrent de nombreuses protoétoiles, notamment parce que dans les phases pré-stellaires de ces objets, tant que la protoétoile est encore entourée d'une enveloppe de matière s'accrétant sur elle via son disque protoplanétairedisque protoplanétaire, on constate l'existence de jets de matière bipolaire. On a de bonnes raisons de penser que ces jets emportent du moment cinétiquemoment cinétique et ralentissent donc la rotation de la protoétoile sur elle-même. On explique de cette manière pourquoi la rotation du SoleilSoleil est si lente par rapport à celle que l'on déduit d'une applicationapplication naïve de la loi de la conservation du moment cinétique lors de l'effondrement d'une région turbulente en rotation d'un nuage moléculaire.
Un jet de plasma de deux années-lumière de long
Un bon exemple de ce que permet de voir Hubble à ce sujet est celui de la protoétoile Parengo 2042 (P2042) qui se trouve dans la nébuleusenébuleuse par réflexion NGCNGC 1977. NGC 1977 est située dans la constellation d'Orionconstellation d'Orion à environ 1.500 années-lumièreannées-lumière du Système solaireSystème solaire et elle a été découverte par l'astronomeastronome germano-britannique William HerschelWilliam Herschel en 1786.
Rappelons que contrairement aux nébuleuses en émissionémission qui sont ionisées par le rayonnement de jeunes étoiles, les nébuleuses par réflexion sont des nuages de poussières qui réfléchissent simplement leur lumière.
Un communiqué de la NasaNasa explique que sur les images de Hubble on voit clairement un jet de plasma pulsé qui s'étend sur deux années-lumière et qui provient de Parengo 2042. D'ordinaire, ce type de jet se remarque surtout lorsqu'il entre en collision avec le nuage moléculaire en dehors de la protoétoile et qu'il se produit alors une onde de choc. Celle-ci chauffe alors la matière qui se met à rayonner. Mais dans le cas présent, c'est la présence d'une étoile proche, 42 Orionis, qui produit le rayonnement à l'origine de l'ionisationionisation du jet et de sa brillance.