Avec l’explosion du marché du solaire photovoltaïque annoncée pour les années à venir, la demande en aluminium va elle aussi grimper en flèche. L’ennui, c’est qu’à l’heure actuelle, l’industrie de l’aluminium émet… beaucoup de dioxyde de carbone (CO2). Mais il existe des solutions.


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    Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le solaire photovoltaïque est en train de devenir, un peu partout dans le monde, la solution de produire de l'électricité la moins coûteuse. De quoi envisager une explosion du marché. Une explosion souhaitée par les experts de la même Agence pour nous aider à atteindre l'objectif du zéro émissions nettes d'ici 2050. Pour cela, il faudrait multiplier par cinq le déploiement annuel de panneaux solaires. Et cela pourrait poser quelques problèmes de ressources.

    Beaucoup se sont pour l'heure interrogés quant aux réserves de silicium. Mais aujourd'hui, des chercheurs de l’université de Nouvelle-Galles du Sud (Australie) soulèvent la question de l'aluminium. Car le matériau sert à fabriquer les rails sur lesquels sont fixés les panneaux solaires ainsi que les boîtiers des onduleurs, notamment.

    L’aluminium, un gros émetteur de gaz à effet de serre

    Les chercheurs estiment que les installations solaires photovoltaïques nécessiteront la production de quelque 486 millions de tonnes d'aluminium d'ici 2050. Rappelons qu'en 2020, la production mondiale d'aluminium primaire était déjà de 65 millions de tonnes. Soit 2,5 fois plus qu'en 2000. Ainsi certains craignent la pénurie.

    Mais les chercheurs de l'université de Nouvelle-Galles du Sud se montrent plus préoccupés par le potentiel de réchauffement climatiqueréchauffement climatique porté par cette demande importante en aluminium. Car cette industrie est une forte consommatrice d'électricité. En 2018, le secteur à lui seul était responsable de 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Si aucune précaution n'est prise, nous pourrions ainsi être amenés à libérer 3.500 mégatonnes de dioxyde de carbonedioxyde de carbone (CO2) supplémentaires dans l'atmosphèreatmosphère d'ici 2050.

    Si aucune précaution n'est prise parce que si des énergies faibles émissions sont utilisées pour alimenter les fonderies, le bilan pourrait être amélioré. Tout comme il pourrait l'être avec la mise en place d'un recyclage systématique de l'aluminium. Un processus relativement simple et propre.