Un pourcentage non négligeable de la consommation d’énergie dans les bâtiments est consacré à la production d’eau chaude sanitaire. Des chercheurs proposent aujourd’hui une solution qui pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre qui y sont rattachées. Grâce à un système qui profite de l’énergie solaire disponible.
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Dans le résidentiel, la production d’eau chaude sanitaire consomme de l'énergie. Plus que la cuisson, par exemple. Elle représente ainsi environ 12 % de la consommation totale d'énergie d'un logement. D'où l'importance de trouver des solutions efficaces et propres. Et c'est ce que proposent aujourd'hui des chercheurs de l’université de Cordoue (Espagne). Ils ont conçu un dispositif solaire photovoltaïque qui exploite quelque 95 % de l'énergie dont il dispose pour chauffer l'eau.
Il n'est pas question ici de chauffe-eau solaire ou de système solaire thermique qui nécessite une installation hydraulique particulière. Mais bien d'un chauffage solaire photovoltaïque qui ne demande que l'installation de panneaux solaires et d'un chauffe-eau électrique très classique. Il suffit d'y ajouter le système de conversion électronique « très simple et à faible coût » développé par les chercheurs. Suffisamment d'eau peut alors être chauffée à environ 80 °C pour couvrir 85 % des besoins annuels d'un foyer.
Un système qui fonctionne même sous faible ensoleillement
Le système conçu par les chercheurs permet de garder une tension de référence fixe et de fonctionner ainsi en permanence à son point de puissance maximum. Grâce à un microcontrôleur et à un transistor à effet de champ à grille métalmétal-oxyde (Mosfet) qui conduit ou coupe le courant en fonction de la tension. Un peu sur le modèle de la technologie MPPT - pour Maximal Power Point Tracking - sur laquelle s'appuie déjà la solution semblable commercialisée par la start-upstart-up belge Wanit. Le tout permet de connecter des panneaux solaires photovoltaïques directement au réservoir d'eau à chauffer. L'énergie solaire est alors convertie en chaleurchaleur. Et ce avec un faible nombre de panneaux solaires seulement et quels que soient les niveaux de rayonnement, promettent les chercheurs.
Le dispositif est encore en phase expérimentale, mais il pourrait être commercialisé prochainement. Les scientifiques travaillent notamment à y intégrer une intelligence artificielle qui pourrait en améliorer les performances et la sécurité.