Les inégalités salariales ont-elles reculé en France ? Très timidement… Les femmes commenceront à travailler symboliquement gratuitement à partir de 16 h 48 ce vendredi, soit deux jours plus tard que l'an dernier, selon le collectif Les Glorieuses. Malgré une légère amélioration en 2022, l'écart reste de 13, 9 %. Pendant que la France tergiverse, certains pays appliquent déjà des solutions efficaces pour réduire ces inégalités.
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Les femmes commencent à « travailler gratuitement » à partir de 16 h 48 vendredi, et ce, jusqu'à la fin de l'année, du fait des inégalités salariales, selon la lettre d'information féministe « Les Glorieuses » qui publie chaque année ce décompte symbolique.
Cette date et cette heure ont été calculées à partir de statistiques européennes sur l'écart de salaire entre les femmes et les hommes en France. Selon les dernières données disponibles portant sur 2022, les femmes gagnent en moyenne 13,9 % de moins que les hommes. En 2021, l'écart salarial atteignait 15,4 %, ce qui avait amené l'an dernier « Les Glorieuses » à déterminer la date symbolique au 6 novembre à 11 h 25. Pour Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter, « il s'agit d'une amélioration à la marge ». « Il est pourtant possible de réduire les inégalités salariales drastiquement en s'inspirant des pays champions en la matière », selon elle.
Quelles solutions pour mettre fin à ces inégalités ?
« Les solutions existent et elles ont déjà fait leurs preuves » que ce soit en Suède, en Islande ou encore en Espagne, ajoute-t-elle auprès de l'AFP à l'occasion de la sortie d'un rapport des Glorieuses consacré à cette question.
Ce rapport évoque notamment le « congé parental équivalent pour les deux parents » comme en Suède ou encore l'augmentation des salaires dans les secteurs à prédominance féminine comme la santé, l'éducation et les soins comme en Nouvelle-Zélande. En Islande, les entreprises « doivent prouver qu'elles respectent l'égalité salariale et doivent montrer un plan d'action pour les résorber », relève le rapport.
Il appelle à « favoriser le travail flexible, comme en Espagne » ou encore à choisir une région test, comme la Californie aux États-Unis, « pour faire passer ces politiques publiques et mesurer les effets à court et moyen terme ». Pour Les Glorieuses, la transparencetransparence salariale reste « une condition sine qua non pour une politique efficace en faveur de l'égalité salariale ».