Le journaliste scientifique informe des dernières avancées de la science. Derrière un ordinateur, un micro, une caméra... Tous les formats sont bons pour raconter la découverte d'un nouveau dinosaure ou les dernières statistiques sur la biodiversité. Mais comment accède-t-on à cet incroyable métier ?
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En 2018, 34.901 journalistes détenaient la carte de presse. Bien que celle-ci ne soit pas obligatoire pour exercer la profession. Parmi eux, près de 300 sont adhérents de l'Association des journalistes scientifiques de la presse d'information (AJSPI). Un petit nombre dont l'importance est mise en lumière par la crise du coronaviruscoronavirus. L'information scientifique ayant particulièrement besoin d'être décryptée, expliquée, décortiquée, pour en tirer des conclusions appropriées. L'exemple de la chloroquine restera marquant, notamment à cause des dérives médiatiques qu'il a entraînées.
Afin que le public ait accès à des sciences correctement transmises, la presse se dote de journalistes scientifiques. En 2018, 80,4 % des détenteurs de la carte de presse provenaient d'un cursus non reconnu, tandis que les 19,6 % restants étaient issus d'une des 14 écoles reconnues par la profession. Durant ces dernières années, la proportion de journalistes exerçant après un cursus reconnu n'a cessé d'augmenter. Mais il est toujours possible de se former en autodidacte.
Quel cursus pour devenir journaliste scientifique ?
Une formation dans l'une des 14 écoles reconnues par la profession peut ouvrir les portesportes du journalisme scientifique, tout en octroyant une certaine polyvalence. Ce qui peut être intéressant si l'on n'est pas sûr de vouloir choisir cette spécialisation. On peut alors agrémenter sa formation de stages au sein d'un média scientifique, d'une rubrique scientifique d'un média généraliste, sans oublier la presse technique et professionnelle, afin de tâter le terrain en développant ses compétences et son réseau.
Toutefois, la voie privilégiée pour acquérir les connaissances et compétences spécifiques à cette spécialisation reste la formation scientifique. Pour optimiser ses chances de décrocher un contrat (piges, CDD, CDI), il est conseillé de suivre des études supérieures en sciences dans un premier temps. Ensuite, il est possible de se professionnaliser en travaillant en tant que pigiste ou salarié, avec la possibilité de valider ses acquis d'expérience (VAE) par la suite.
Ou d'opter pour une alternance. Selon le média avec lequel on signe un contrat, on peut se spécialiser en journalisme scientifique. Plusieurs des écoles reconnues par la profession proposent un cursus en alternance, parfois accessible directement après le bac, parfois après de premières études.
Quelles études après une première formation en sciences ?
La dernière option est de compléter son socle scientifique par une formation en journalisme. Soit en intégrant l'une des 14 écoles reconnues, soit en passant par une licence professionnelle, soit en terminant son cursus par un master.
L'AJSPI détaille les quatre masters conduisant au journalisme scientifique. L'ESJ Lille, ou École supérieure de journalisme de Lille, propose une formation d'un an « Journaliste & Scientifique », accessible après un bac +4. L'université Paris-Diderot a une spécialité de master 2 « Journalisme, culture et communication scientifiques », afin de former des journalistes d'une part, mais également des médiateurs et vulgarisateurs. Un choix pertinent si l'on est intéressé par l'information scientifique, sans tenir particulièrement au journalisme.
Le master de l'université de Strasbourg « Communication scientifique » vise d'ailleurs toute personne voulant parler de science, via le journalisme ou la communication. Tout comme le master « Médiations des sciences » de l'université Bordeaux-Montaigne.