De nouveaux trésors archéologiques, dont un temple funéraire datant de plus de 2.500 ans, ont été découverts dans la nécropole de Saqqara (Égypte), ont annoncé samedi les autorités égyptiennes.
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Ce samedi 16 janvier, les autorités égyptiennes ont annoncé la découverte de nouveaux trésors archéologiques, notamment d'un temple funéraire datant de plus de 2.500 ans. Cette « découverte majeure », d'après le ministère du Tourisme et des Antiquités, a eu lieu dans la nécropole de Saqqara, au sud du Caire. Elle a été faite par une équipe d'archéologues, menée par le célèbre égyptologue Zahi Hawass. En tout, plus d'une cinquantaine de sarcophages ont été mis à jour.
Ces sarcophages en boisbois, datant du Nouvel Empire (XVIe-XIe siècle avant J.-C.), ont été retrouvés dans 52 puits funéraires de 10 à 12 mètres de profondeur, a précisé le ministère. « Le temple funéraire de la reine Naert, épouse du roi Téti », ainsi que trois entrepôts en briques ont été révélés, a indiqué Zahi Hawass. Les nouveaux trésors archéologiques ont d'ailleurs été trouvés près de la pyramide du roi Téti, premier pharaon de la VIe dynastie de l'Ancien Empire.
Le site de Saqqara - où se trouvent une dizaine de pyramides, des monastères anciens ou encore des sépulturessépultures pour animaux - est une vaste nécropole de l'ancienne capitale égyptienne Memphis, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Selon Zahi Hawass, cette découverte pourrait apporter des informations supplémentaires sur l'histoire de Saqqara durant le Nouvel Empire.
Un site exceptionnel
En novembre dernier, l'Égypte a annoncé une des plus importantes découvertes de l'année 2020 : plus d'une centaine de sarcophages intacts. Les cercueils scellés en bois, dévoilés en même temps que des statues de divinités, datent de plus de 2.500 ans. Ils recèlent de hauts responsables de la Basse époque et de l'époque ptolémaïque de l'Égypte ancienne.
Le ministre du Tourisme et des Antiquités Khaled al-Anani avait déclaré à l'époque que « Saqqara n'avait pas encore révélé » tous ses secrets. Le Caire espère que ces découvertes archéologiques stimuleront le tourisme, un secteur qui a connu de nombreuses difficultés entre la révolution de 2011 et la pandémiepandémie de coronaviruscoronavirus. En 2021, les autorités espèrent inaugurer le « Grand musée égyptien » sur le plateau de Gizeh, où se situent les célèbres grandes pyramides et le Sphinx.
De nombreuses fouilles ont été réalisées ces dernières années à Saqqara, également site de la pyramide à degrés de Djéser, l'une des premières constructionsconstructions de l'Égypte ancienne. Les archéologues espèrent notamment y trouver un ancien atelier de fabrication de sarcophages en bois pour momies.
Trésors archéologiques : 100 sarcophages découverts en très bon état à Saqqara
Article publié le 16 novembre 2020
L'Égypte a présenté une centaine de sarcophages vieux de plus de 2.000 ans en parfait état, découverts dans la nécropole de Saqqara au sud du Caire, le plus grand « trésor » mis au jour dans le pays depuis le début de l'année.
Les cercueils en bois scellés, dévoilés en fanfare samedi 14 novembre au cours d'une cérémonie, appartenaient à des hauts responsables de la Basse Époque (entre 700 et 300 ans avant J.-C.) et de la période ptolémaïque (323 à 30 avant J.-C.). Ils ont été découverts dans la nécropole de Saqqara, où une soixantaine de sarcophages intacts et vieux de plus de 2.500 ans avaient déjà été dévoilés le mois dernier. « Saqqara n'a pas encore révélé tout ce qu'elle recèle. C'est un trésor », a affirmé Khaled el-Enani, ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, lors de la cérémonie.
Le site de Saqqara, qui se trouve à un peu plus de 15 kilomètres au sud des pyramides du plateau de Gizeh, abrite la nécropole de Memphis, capitale de l'Égypte ancienne. Il est classé au Patrimoine mondial de l'Unesco et est connu pour la célèbre pyramide à degrés du pharaon Djéser, la première de l'ère pharaonique. Ce monument, construit vers 2.700 avant J.-C par l'architectearchitecte Imhotep, est considéré comme l'un des plus anciens à la surface du Globe.
La centaine de sarcophages dévoilés samedi a été découverte dans trois puits funéraires, à 12 mètres de profondeur. « Les fouilles sont toujours en cours. Dès qu'on vide un puits funéraire avec des sarcophages, on en découvre un autre », a ajouté M. Enani.
Les archéologues ont ouvert un des cercueils à l'intérieur duquel reposait une momie enveloppée dans un linceul orné de hiéroglyphes colorés. Grâce à une machine mobilemobile, ils ont effectué une radiographieradiographie de la momie.
Plus de 40 statues d'anciennes divinités et des masques funéraires ont également été trouvés, selon le ministre. Deux statues en bois ont également été découvertes dans la tombe d'un juge de la sixième dynastie, datant de plus de quatre millénaires, selon le secrétaire général du Conseil général des antiquités, Mostafa Waziri. L'une d'elles représente sûrement un individu nommé Heteb Ka, qui était « vénéré par le roi », selon M. Waziri qui a loué « la beauté de ces statues ».
Redynamiser le tourisme en Égypte
Ces trouvailles seront réparties dans plusieurs musées égyptiens, dont le futur Grand musée égyptien qui doit ouvrir en 2021 en périphérie du Caire près des pyramides de Gizeh. Selon M. Enani, ces récentes découvertes sont le fruit d'un travail de fouilles accru ces dernières années. Une autre découverte dans la nécropole doit être annoncée dans les prochaines semaines, « en décembre ou début 2021 », a-t-il dit.
Les archéologues espèrent découvrir prochainement un ancien atelier de fabrication de cercueils pour momies, qui, selon M. Waziri, pourrait se trouver à proximité des puits funéraires.
Les fouilles menées à Saqqara ont mis au jour ces dernières années des trésors archéologiques ainsi que de nombreux animaux momifiés (serpents, oiseaux, scarabées, etc.).
L'Égypte espère que toutes ces trouvailles et son nouveau musée vont redynamiser le tourisme mis à mal par l'instabilité politique et les attentats après la révolution de 2011 ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir. Ce secteur vital pour l'économie égyptienne avait depuis repris des couleurs, atteignant le nombre record de 13,6 millions de visiteurs en 2019, avant que la pandémie de Covid-19Covid-19 ne vienne de nouveau éloigner les touristes étrangers.
Depuis plusieurs années, les autorités égyptiennes annoncent régulièrement des découvertes archéologiques, un argument majeur face à la concurrence d'autres destinations.
59 sarcophages égyptiens mis au jour après 2.500 ans passés dans les ténèbres
Article publié le 5 octobre 2020
Dans la vaste nécropole de Saqqara, au sud du Caire, successivement 13, puis 14 et finalement près d'une soixantaine de sarcophages ont été découverts dans un parfait état de conservation. Probablement ensevelis là depuis 2.500 ans, dans des puits funéraires, ils ont été trouvés près de la célèbre pyramide à degrés de Djéser. Selon les archéologues, ce n'est que le début d'autres grandes découvertes.
Des archéologues ont dévoilé samedi en Égypte une soixantaine de sarcophages en parfait état, découverts dans la nécropole de Saqqara, au sud du Caire, où ils avaient été ensevelis il y a plus de 2.500 ans. « Il y a près de trois semaines, nous avons trouvé 13 sarcophages scellés et intacts et, la semaine suivante, nous en avons annoncé quatorze supplémentaires », a indiqué Khaled el-Enani, ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités.
« Nous annonçons aujourd'hui que 59 sarcophages (en tout) ont été retirés du puits [funéraire] », a-t-il révélé sur les lieux de la découverte réalisée à proximité de la célèbre pyramide à degrés de Djéser construite il y a 4.700 ans et première de l'ère pharaonique. Et, selon lui, ce n'est qu'un début car il reste « un nombre inconnu de sarcophages » dans d'autres puits.
Le début d'autres grandes découvertes
« Ce n'est pas la fin de la découverte, je considère que c'est le début d'une grande découverte », a-t-il lancé, précisant que les sarcophages de bois dataient probablement de la XXVIe dynastie de l'Égypte ancienne, autour des VIe et VIIe siècles avant JC. D'après les premières observations, les sarcophages renferment les dépouilles de prêtres, de responsables politiques de haut rang et de personnalités.
L'ouverture de l'un d'entre eux, samedi, devant la presse et des invités rassemblés sous une grande tente a révélé une momie parfaitement préservée ornée de hiéroglyphes colorés, avec un visage aux traits finement dessinés. Des dizaines de statues ont également été récupérées aux alentours, en particulier une figurine en bronze du dieu de la fleur de lotus Néfertoum (Voir photo plus bas).
Des couleurs vives et d'origine
Tous les sarcophages, couverts de dessins complexes aux couleurs vives ainsi que de hiéroglyphes, doivent être transportés au Grand Egyptian Museum (GEM) dont l'inauguration prévue fin 2020 a été reportée à l'année suivante. Ils seront placés dans une salle faisant face à celle qui doit accueillir 33 sarcophages scellés de prêtres de la XXIIe dynastie découverts en 2019 à Louxor, dans le sud de l'Égypte.
Le site de Saqqara, qui se trouve à 25 kilomètres au sud des pyramides du plateau de Gizeh, abrite la nécropole de la capitale de l'Égypte ancienne Memphis. Il est classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
« Nous sommes très contents de cette découverte », a confié Mostafa Waziri, secrétaire général du Conseil général des antiquités, expliquant que les archéologues avaient trouvé les sarcophages lors de l'excavation de plusieurs puits funéraires faisant jusqu'à douze mètres de profondeur. Selon lui, ils repéraient de nouveaux puits il y a encore deux jours.
C'est la première grande découverte depuis que la pandémie du nouveau coronavirus a atteint l'Égypte, entraînant la fermeture des musées et des sites archéologiques pendant trois mois.
Les fouilles menées à Saqqara ont mis au jour ces dernières années des trésors archéologiques ainsi que de nombreux animaux momifiés (serpents, oiseaux, scarabées, etc).
L'Égypte espère que toutes ces trouvailles et son nouveau musée vont redynamiser le tourisme mis à mal par l'instabilité politique et les attentats après la révolution de 2011 ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir, et par la pandémie.
Le trésor de Toutânkhamon, un témoignage pharaonique de l’Égypte ancienne
Appartenant au fascinant bestiaire des Égyptiens, cette énigmatique tête de félinfélin a été trouvée dans la tombe du roi. Cet objet, doré à l'or, a la forme d'une tête de léopardléopard. Il porteporte sur son front le cartouche de Toutânkhamon. Plusieurs autres exemplaires, tels que celui-ci, ont été trouvés dans la tombe, ils servaient d'attache de fixation à la peau de bête que portait le pharaon lors des cérémonies religieuses dans le cadre de son ministère sacerdotal. Cette tête de félin pourrait être associée à la puissante déesse guerrière SekhmetSekhmet, guide et conseillère des pharaons lors de leurs combats, elle est aussi la déesse de la guérisonguérison et du foyerfoyer.
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