L’Isae-Supaero, en collaboration avec l'Onera et l’Université de Toulouse, a réalisé EntrySat, un petit satellite destiné à étudier la rentrée atmosphérique de débris spatiaux. Ce petit satellite, un Cubesat de 3 unités, sera lancé aujourd'hui depuis la Station spatiale internationale. Pour réaliser sa mission, il va devoir se comporter comme un débris spatial.
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Aujourd'hui, des centaines de milliers de débris spatiaux circulent autour de la Terre. Ces débris de toutes sortes -- des étages de lanceurs ou des satellites en panne ou dont le contrôle a été perdu -- font peser sur les autres satellites en fonctionnement ou sur les activités humaines en orbite basse des risques de collisions qui grandissent au fil des ans.
Parmi les scénarios et les techniques envisagés pour les désorbiter, plusieurs solutions sont à l'étude, dont celle qui consiste à insérer ces objets sur une orbite de rentrée atmosphérique plus directe pour les pousser à se détruire naturellement dans l'atmosphèreatmosphère, plutôt que d'attendre une retombée naturelle, forcément plus longue.
Pour étudier cette rentrée atmosphérique forcée, une équipe de scientifiques et d'étudiants de l'Isae-Supaero de Toulouse a réalisé le CubesatCubesat EntrySat (3 unités) qui a pour objectif de mieux comprendre et analyser la trajectoire, l'évolution et la façon dont ces débris se décomposent dans l'atmosphère terrestre. Ce satellite se trouve actuellement à bord de la Station spatiale internationale. Il sera lancé dans la journée depuis la partie japonaise du complexe orbitalcomplexe orbital.
Un satellite débris pour comprendre comment il se détruit lors de sa rentrée atmosphérique
Pour réaliser sa mission inédite, EntrySat se comportera comme un débris spatial. Il plongera dans l'atmosphère terrestre afin de mesurer la dégradation de ses parties constituantes durant la phase d'usure de l'orbite (érosion et contaminationcontamination des surfaces), puis la rentrée atmosphérique proprement dite (ablation et fragmentation). Ces données seront complétées par des mesures plus classiques de trajectographie et de profil de rentrée du nano-satellite, de façon à corréler sa détérioration à l'environnement aérothermodynamique rencontré.
Les mesures seront récupérées avant la destruction du nano-satellite via la constellationconstellation Iridium Next qui les relayera à l'université de Toulouse. Ces données seront précieuses pour valider les outils de prévision de la rentrée atmosphérique naturelle ou contrôlée de débris orbitaux, notamment en vue de la préparation de futures missions de désorbitation volontaire.
Ce qu’il faut
retenir
- Un petit satellite va se comporter comme un débris spatial pour comprendre son comportement lors de sa rentrée atmosphérique.
- Ce satellite, EntrySat, a été réalisé par une équipe de scientifiques et d’étudiants de l’ISAE-Supaero de Toulouse.
- L'Onera et l’Université de Toulouse ont participé à la réalisation de ce satellite, financé par le Cnes.