Hors service depuis le 11 juillet, le GPS européen Galileo est à nouveau sur les rails a annoncé l'Agence du GNSS européen (GSA) en charge de cette constellation d'une trentaine de satellites.


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    Galileo, le système européen de navigation par satellites, muet depuis le 11 juillet dernier, reprend du service, a annoncé ce 18 juillet l'Agence du GNSS (pour Global Navigation Satellite System) européen (GSA), agence de l'UE chargée de sa mise en oeuvre, évoquant tout de même une « potentielle instabilité ».

    « Les services initiaux de Galileo ont été restaurés. Les utilisateurs commerciaux peuvent déjà voir des signes de reprise des services de positionnement et de synchronisation de Galileo, a indiqué à l'AFP un membre de l'équipe Galileo. L'incident technique a pour origine un dysfonctionnement d'un équipement des centres de contrôle. »

    Du plomb dans l'aile des ambitions européennes

    Projet emblématique de la Commission européenne, Galileo vise à réduire la dépendance de l'Europe vis-à-vis du GPSGPS américain. Mais depuis une semaine, le système restait silencieux. Le GPS européen, qui comportera à terme une trentaine de satellites, sera totalement opérationnel en 2020 mais ses premiers services, dits « initiaux », sont disponibles depuis décembre 2016 et doivent être utilisés en complément d'autres systèmes comme le GPS américain.

    Grâce à 26 satellites en orbite (dont 22 opérationnels pour l'instant), ces signaux doivent permettre de fournir des informations de positionnement et de mesure du temps pour les téléphones portables des particuliers, les véhicules connectés ou encore pour les transports ferroviaire et aérien. Le service de recherche et de sauvetage, utilisé pour secourir les personnes en détresse, par exemple en mer ou en montagne, est resté opérationnel pendant la panne. « La Commission va mettre en place une commission d'enquête indépendante chargé d'identifier les causes profondes de l'incident », explique un membre de l'équipe Galileo.


    Galileo, le GPS européen, est en panne depuis plusieurs jours

    Article de Louis Neveu, publié le 15/07/2019

    Depuis le 11 juillet, la constellation des satellites Galileosatellites Galileo ne délivre plus d'informations de positionnement. La faute à un problème sur les infrastructures terrestres selon l'agence européenne en charge du service.

    Décidément, le système de positionnement par satellite Galileo manque de chance. Après une mise en service chaotique, et notamment deux satellites non positionnés sur leur orbite prévue, aujourd'hui c'est la constellation complète des 26 satellites qui ne fonctionne plus. Son gestionnaire, la Global Navigation Satellite Systems Agency (GSA) a mis du temps à véritablement communiquer sur cette panne qui court depuis le 11 juillet date de la première alerte laconique aux utilisateurs du service. Aujourd'hui, l'agence européenne explique que les satellites ne sont pas en cause, mais que le problème provient de l'infrastructure terrestre.

    Le service de positionnement par satellites européen Galileo ne fonctionne plus depuis quatre jours. Seul son système de recherche et sauvetage reste opérationnel. © OHB
    Le service de positionnement par satellites européen Galileo ne fonctionne plus depuis quatre jours. Seul son système de recherche et sauvetage reste opérationnel. © OHB

    Le système de recherche et sauvetage reste opérationnel

    Contrairement aux autres services comme le GPS américain, le Glonass russe et le Beidou chinois, Galileo est géré par des civils. Il délivre une meilleure précision que ses concurrents avec un mètre en utilisation gratuite et la géolocalisation centimétrique en payant. Son autre atout provient de son système de recherche et de sauvetage pour les personnes en détresse (SAR) plus performant. Il permet de gagner bien plus de temps qu'avec les autres systèmes de positionnementsystèmes de positionnement par satellite. D'ailleurs, seul ce service reste en fonctionnement malgré la panne actuelle.

    Pour le moment, sur les 26 satellites en orbite, 22 sont opérationnels. L'agence compte achever sa constellation avec 30 satellites à l'horizon 2020. En attendant, et malgré la supériorité de Galileo par rapport aux autres systèmes, ce genre de panne est à même de faire douter les partenaires ayant parié sur un service qui fait de l'œilœil aux constructeurs de smartphones et aux acteurs planchant sur la voiture autonomevoiture autonome.