Rosetta, qui escorte la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko depuis le 6 août 2014, poursuit ses investigations. À mesure que l’astre chevelu se rapproche du Soleil et que son activité augmente, la sonde spatiale européenne (Esa) en profite pour survoler le noyau au plus près de sa surface afin d’épier son évolution.

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    Mosaïque de 4 images de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko prises par la caméra de navigation (Navcam) de Rosetta, le 12 janvier 2015 à 27,9 km du centre du noyau cométaire. On distingue les deux lobes caractéristiques de Tchouri (ou Chury). À gauche, la dépression circulaire où affleurent de gros rochers est désormais nommée Hatmehit. Elle se situe à proximité du site Agilkia, dans la région Bastet, où devait initialement se poser Philae. © Esa, Rosetta, Navcam, CC BY-SA IGO 3.0

    Mosaïque de 4 images de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko prises par la caméra de navigation (Navcam) de Rosetta, le 12 janvier 2015 à 27,9 km du centre du noyau cométaire. On distingue les deux lobes caractéristiques de Tchouri (ou Chury). À gauche, la dépression circulaire où affleurent de gros rochers est désormais nommée Hatmehit. Elle se situe à proximité du site Agilkia, dans la région Bastet, où devait initialement se poser Philae. © Esa, Rosetta, Navcam, CC BY-SA IGO 3.0

    Rosetta est actuellement en orbite autour de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko à une distance d'environ 30 km et le restera jusqu'au 3 février, avant de préparer un survolsurvol à la plus basse altitude jamais effectuée. Le 4 février, la sonde spatiale s'éloignera à une distance de 140 km du noyau de la comète, avant de fondre sur celle-ci jusqu'à environ 6 km seulement de sa surface, le 14 février. Ce survol à basse altitude permettra aux instruments de prendre des images et d'effectuer un spectre avec une résolutionrésolution jamais obtenue jusqu'alors. Il permettra également de prendre directement des échantillons de la chevelure (comacoma), au plus proche de ce noyau cométaire de 4 km de longueur, toujours afin d'en apprendre davantage sur la manière dont cette atmosphèreatmosphère et la queue caractéristique se forment.

    Point de vue inhabituel de 67P/Churyumov-Gerasimenko. Mosaïque de 4 images prises par Navcam de Rosetta, le 16 janvier 2015 à 28,4 km de la surface du noyau de la comète. Des jets de gaz et de poussières sont visibles sur le limbe, en haut de l’image. À gauche, dans la région désormais nommée Imhotep, on reconnait les <a href="//www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/systeme-solaire-gros-plan-rocher-surface-comete-67p-55600/" title="Gros plan sur un rocher à la surface de la comète 67P" target="_blank">rochers de Cheops</a>. © Esa, Rosetta, Navcam, CC BY-SA IGO 3.0

    Point de vue inhabituel de 67P/Churyumov-Gerasimenko. Mosaïque de 4 images prises par Navcam de Rosetta, le 16 janvier 2015 à 28,4 km de la surface du noyau de la comète. Des jets de gaz et de poussières sont visibles sur le limbe, en haut de l’image. À gauche, dans la région désormais nommée Imhotep, on reconnait les rochers de Cheops. © Esa, Rosetta, Navcam, CC BY-SA IGO 3.0

    Espionner l’activité de la comète au plus près

    Après cet événement enthousiasmant, RosettaRosetta va continuer d'effectuer une série de survols, à une distance qui sera déterminée par l'activité de la comète à cette période. Celle-ci devrait en effet augmenter au cours des prochains mois tandis que la comète se rapproche de son périhélie, le 13 août 2015. Il s'agit du point sur l'orbite de la comète le plus proche du Soleil, à 186 millions de kilomètres dans le cas de 67P/C-G, soit approximativement entre les orbites de la Terre et de Mars. 

    La sonde européenne (Esa) surveillera l'accroissement puis le recul de l'activité, ainsi que l'évolution des caractéristiques de la surface de la comète tout au long de cette période. Les scientifiques espèrent également que l'augmentation de l'énergieénergie solaire au cours des prochains mois permettra de sortir Philae de son hibernation.

    « La semaine de l'atterrissage a marqué le démarrage d'une phase 100 % science » explique Matt Taylor, membre de l'équipe scientifique de la mission Rosetta. « À partir de maintenant, c'est ce sur quoi nous nous concentrons. Les mesures que nous effectuons en ce moment donnent le ton de toute la mission. L'activité de la comète va continuer d'augmenter et nous la surveillerons. La science a démarré avec brio, grâce au travail des équipes dédiées des instruments et à l'équipe d'exploitation scientifique de Rosetta. » Le chercheur ajoute que « la sonde est en excellent état ; tous les systèmes de bord fonctionnent de manière attendue et tous les systèmes de mission au sol sont nominaux » .