Une récente étude renforce l'idée selon laquelle les tunnels de lave présents sous la surface de Mars et de la Lune constitueraient un excellent abri pour les futurs explorateurs spatiaux.


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    Bien que les surfaces lunaires et martiennes aient déjà été abondamment photographiées et cartographiées, nous savons encore bien peu de choses quant à leur géographie souterraine. Leur volcanismevolcanisme passé laisse présumer que ceux-ci cacheraient des réseaux de tunnels de lavetunnels de lave similaires à ceux présents sur Terre. Cette intuition a été consolidée par la découverte de dépressions dans les mers lunaires - résultats de l'effondrementeffondrement de telles structures -, puis confirmée par des relevés gravimétriques et radar.

    De gigantesques tunnels souterrains

    Les tunnels de lave se forment lorsqu'une coulée volcanique se refroidit assez en surface pour former une croûtecroûte solide, tandis que son cœur demeure liquide. Lorsque ce tunnel n'est plus alimenté, il se vide pour former une cavité durable. Sur Terre, les tunnels de laves n'atteignent généralement que quelques mètres de diamètre et s'étendent sur plusieurs kilomètres de distance. Mais il en va tout autrement sur d'autres corps célestes comme Mars, la Lune, ou VénusVénus, ou ceux-ci peuvent mesurer plusieurs centaines voire milliers de mètres de diamètre et se prolonger sur des dizaines de kilomètres, ainsi que le révèle une nouvelle étude, publiée dans la revue Earth-Science Reviews.

    Un abri pour les futurs explorateurs

    Si personne n'a pour l'instant pour idée de poser le pied sur la brûlante surface vénusienne (environ 465°C, préparez le ventilateur et les bouteilles d'eau), la planète rouge et notre satellite naturel, en revanche, font l'objet de plus d'un projet d'exploration humaine. Les dimensions titanesques de ces tunnels de lave, capables de protéger les astronautes et les installations contre les radiations, les tempêtestempêtes de sablesable et les variations extrêmes de température, en font un repère idéal pour les explorateurs de demain. « Les analyses démontrent que, hormis les effondrements provoqués par des impacts ou la tectonique, la plupart des tunnels lunaires pourraient être intacts, faisant de la Lune une destination extraordinaire pour l'exploration souterraine et une possible colonisation des espaces protégés et stables que sont les tunnels de lave », écrivent les chercheurs dans leur étude.

    Leurs données indiquent également qu'en dépit des dépressions découvertes à la surface de la Lune, le toittoit des tunnels lunaires étudiés ne présenteraient pas de risque d'effondrement, ce notamment grâce à la faible gravité sur place. « Les tunnels de lave martiens et lunaires sont si gigantesques qu'ils pourraient contenir le cœur d'une ville de taille intermédiaire. Sur la Lune, leur volumevolume peut dépasser un milliard de mètres cube pour plus d'un kilomètre de diamètre, soit la largeur du Central Park à New York », commente Riccardo Pozzobon, co-auteur. « Malgré ces dimensions imposantes, ils demeurent stables et la plupart sont encore intacts. »