Et si la civilisation maya ne s’était finalement pas effondrée sous le coup de sécheresses à répétition ? C’est la question que posent aujourd’hui des chercheurs. Ils ont en effet découvert que les Mayas cultivaient de nombreuses plantes particulièrement résilientes. De quoi leur éviter les désagréments de la famine.
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Des périodes de sécheresse prolongées ou à répétition peuvent être à l'origine d'épisodes de famines parfois sévères. Et c'est ainsi que les chercheurs pensent que la civilisation maya s'est brutalement effondrée il y a environ 1.000 ans. Mais de nouveaux travaux menés à l’université de Californie à Riverside (UCR, États-Unis) jettent aujourd'hui le doute sur ce scénario.
Les chercheurs ne remettent pas en cause l'occurrence d'une série de sécheressessécheresses sur la péninsulepéninsule du Yucatan à la fin du IXe siècle. Juste au moment où les cités mayas ont commencé à se dépeupler. Ils soulignent en revanche que, contrairement à ce qui était jusqu'alors communément admis, les Mayas ne comptaient pas, pour leur alimentation, que sur des cultures sensibles à la sécheresse.
De la variété pour survivre aux changements climatiques
Selon cette nouvelle étude, les Mayas disposaient de près de 500 plantes comestibles « dont 59 au moins auraient pu résister à la situation de sécheresse la plus extrême, commente Louis Santiago, physiologiste des plantes à l'UCR, dans un communiqué. Et rien ne prouve que de telles sécheresses aient même frappé la région à cette époque. »
Parmi les alliées essentielles des Mayas, des plantes comme le manioc et le chaya, riches en protéinesprotéines et en glucidesglucides. En fer, en potassium et en calcium aussi. Ainsi, « l'explication de la sécheresse conduisant à l'effondrementeffondrement de l'agricultureagriculture est probablement trop simpliste ». Et ces travaux soulignent une fois de plus l'importance d'exploiter une grande variété de plantes, notamment de plantes résilientes, pour qui espère survire à la sécheresse. Ou à un changement climatique...