Un professeur de chimie qui s’improvise fabricant de méthamphétamine. Ça n’arrive qu’à la télé ? Peut-être pas. Aux États-Unis, en tout cas, des milliers de laboratoires clandestins sont démantelés chaque année. Et les maisons qui les abritaient en gardent longtemps les stigmates.
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Votre maison a-t-elle été un laboratoire de méthamphétamine ? La question peut sembler saugrenue. Mais la mésaventure est arrivée récemment à un jeune couple dans le Missouri (États-Unis). Lors d'un examen de routine, la femme, enceinte, s'est révélée positive à la méthamphétamine. Et après une longue enquête, il a été révélé qu'il émanait de la maison que le couple venait d'acquérir, des niveaux dangereux de contaminationcontamination après qu'elle a servi de laboratoire à de précédents propriétaires.
“Une drogue extrêmement addictive et facile à produire”
Bienvenue dans Breaking Bad ? Peut-être. Il semblerait toutefois que cela se produise plus souvent qu'on ne le pense. Car rappelons que la méthamphétamine est une droguedrogue de synthèse extrêmement addictive qui peut être fabriquée relativement facilement à partir de pseudoéphédrine, un banal décongestionnant nasal. Elle se présente sous la forme d'une poudre que l'on avale, que l'on inspire, que l'on fume ou que l'on s'injecte.
Et une étude de chercheurs de l'université Flinders (Australie) révèle que des traces de cette drogue peuvent persister jusqu'à 5 ans après l'arrêt de la production dans une maison. À des niveaux extrêmement élevés et même sur des objets ayant été placés dans la maison ultérieurement. Les objets les plus contaminés se sont révélés être les storesstores en plastiqueplastique, les objets en PVCPVC ou en polyuréthane ainsi que les boisbois peints et vernisvernis.
S’appuyer sur les autorités compétentes
Aux États-Unis, il existe un registre consultable des laboratoires clandestins démantelés par la police entre 1999 et 2008. Plus de 110.000 adresses y sont répertoriées. Pour le reste, quelques indices peuvent vous mettre la puce à l'oreille. Comme la présence sur place, dans le grenier ou dans la cave, en général, de grandes quantités de médicaments contre le rhume, de sel, d'iode, d'allumettes, etc.
L'odeur peut aussi vous mettre sur la voie. Car la méthamphétamine dégage un parfum de vinaigre, d'ammoniac, de nettoyant pour les vitres, voire même de plastique brûlé. Mais la présence de telles odeurs peut aussi ne pas être concluante.
Il est également possible de se servir d'un kit de détection des résidus de méthamphétamine que l'on peut trouver en ligne, à un prix raisonnable. Même s'il reste difficile d'en garantir la fiabilité. Et, dernière solution : faire appel à un laboratoire spécialisé ou aux autorités sanitaires locales.
Ce qu’il faut
retenir
- Une maison qui a servi de laboratoire clandestin peut garder pendant plusieurs années des traces dangereuses de méthamphétamine.
- Pour éviter les déconvenues, traquez la présence de certains produits de consommation courante en grande quantité ou l’odeur caractéristique de la méthamphétamine.
- Vous pouvez vous appuyer sur des spécialistes ou les autorités compétentes.