Trois scientifiques viennent de recevoir le prix Nobel de chimie 2004 pour leurs travaux portant sur la dégradation des protéines dans la cellule.

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    Représentation schématique du protéasome 26S.Crédit: Nature Reviews Neuroscience

    Représentation schématique du protéasome 26S.Crédit: Nature Reviews Neuroscience

    Aaron Ciechanover, Avram Hershko (tous deux israeliens) et Irwin Rose (américains) ont découvert le mécanisme permettant à la cellule de dégrader les protéinesprotéines devenues elles-mêmes potentiellement dangereuses. En effet, les protéines mal repliées ou incomplètes sont reconnues par la cellule par l'intermédiaire d'une petite protéine, l'ubiquitineubiquitine.

    L'ubiquitine une fois fixée sur la protéine cible est un signal de dégradation qui envoie les protéines anormales dans la poubelle de la cellule, le protéasome. Ce complexe macro-moléculaire est constitué de nombreuses enzymes qui vont dégrader les protéines marquées par l'ubiquitine en les fragmentant en petits morceaux. Lorsque ce processus d'élimination des protéines anormales ne s'effectue plus correctement, cela peut entraîner des cancerscancers, ainsi que des dégénérescence telles que les maladies de Parkinsonmaladies de Parkinson ou d'AlzheimerAlzheimer.

    Plusieurs enzymes impliquées dans l'attachement de l'ubiquitine aux protéines cibles ont par la suite été identifiées. L'une d'entre elle, l'ubiquitine ligaseligase, joue un rôle essentiel dans l'identification de la protéine cible. Désormais nous savons qu'il n'y a pas qu'une seule ubiquitine qui s'attache aux protéines destinées à être dégradées, mais plusieurs, formant parfois des chaînes relativement complexes.

    Comme souvent, ces découvertes n'ont pas eu en leur temps un retentissement important. La compréhension des mécanismes de l'ubiquitination permet le développement de molécules thérapeutiques pour en modifier le fonctionnement. En effet, l'inhibitioninhibition des processus d'ubiquitination dans une cellule cancéreuse provoquera une toxicitétoxicité importante et pourrait ainsi permettre de tuer les cellules cancéreuses. D'ailleurs une telle molécule destinée à lutter contre le cancer est actuellement dans sa dernière étape de validation pour le traitement chez l'homme.