au sommaire
L'avènement de la chimie verte est sur le point de bouleverser le secteur de la chimie industrielle. En effet, il en existe déjà quelques applications pratiques. Ainsi, en France, 10 à 15 % des procédés chimiques développés le sont dans le respect des préceptes de la chimie verte.
La révolution de la chimie verte sera toutefois lente, car elle implique que les enjeux industriels, environnementaux et sociétaux -- qui constituent les trois piliers du développement durable -- soient considérés avec une attention égale et simultanée. Aujourd'hui, il n'est plus envisageable de ne prendre en compte que l'un d'entre eux, en mettant les autres de côté.
Du CO2 supercritique plutôt que des solvants organiques
Dans ce cadre, les politiques auront un rôle non négligeable à jouer, en matière de soutien financier à apporter à des procédés nouveaux qui seront nécessairement plus onéreux. Les politiques devront afficher clairement leur volonté d'amener ces procédés sur le marché.
L'exemple de l'alternative aux solvants organiques -- benzène, trichloréthylène, chloroformechloroforme, dichlorométhane, etc. -- a d'ores et déjà chamboulé la chimie industrielle. Des traces résiduelles de ces solvantssolvants apparaissaient en effet dans les produits obtenus (agroalimentaire, pharmaceutique, etc.). Le CO2 supercritique -- gaz carboniquegaz carbonique au-delà de 31 °C et de 75 barsbars -- constitue quant à lui, un bon candidat solvant pour la chimie verte. Il présente les propriétés à la fois d'un liquideliquide et d'un gaz. Il a surtout le même pouvoir qu'un solvant organique comme l'hexane. Par exemple, le CO2 supercritique sert d'ores et déjà à la décaféination de 50 % du café décaféiné.
© Futura