Les biocarburants de demain seront-ils produits grâce à un champignon découvert en Patagonie ? Il est encore trop tôt pour le dire mais c’est en tout cas une possibilité, d’après une étude publiée récemment dans le journal Microbiology.

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    Une image au microscope électronique artificiellement colorée de Gliocladium roseum. Crédit : Gary Strobel

    Une image au microscope électronique artificiellement colorée de Gliocladium roseum. Crédit : Gary Strobel

    Gary A. Strobel est un botanistebotaniste de l'université du Montana qui s'est rendu célèbre au début des années 1990 en découvrant un champignonchampignon contenant une substance activesubstance active contre le cancer du seincancer du sein, le taxol. Il voyage à travers le monde à la recherche de plantes exotiquesexotiques contenant des microbesmicrobes synthétisant des molécules qui serait utiles pour la mise au point de nouveaux médicaments. C'est ainsi qu'en 2002, lors d'un de ses périples dans la forêt  humide de Patagonie, il avait fait la collecte de quelques branches d'une ancienne famille d'arbrearbre connue sous le nom d'ulmo. Il ne tarda pas à y découvrir une nouvelle espèceespèce de champignon, baptisé Gliocladium roseum.

    Les années passant, Strobel et ses collègues eurent la surprise de constater que ce champignon était capable de synthétiser plusieurs des longues molécules carbonées que l'on retrouve dans le gazole lorsque que ce dernier devait se développer dans un milieu pauvre en oxygène. Un résultat vraiment spectaculaire même si ce n'était pas la première fois que l'on découvrait un champignon capable de produire des biocarburants.

    A la recherche des enzymes

    En effet, il s'agit du premier organisme connu capable de fabriquer certains des composants présents dans le gazole, qu'il relâche sous forme d'un gaz appelé par Strobel et ses collègues du myco-diesel.

    Il ne faudrait pas croire cependant que le passage à une production industrielle de gazole à l'aide de ce champignon ne pose aucun problème. C'est pourquoi les chercheurs ont décidé de séquencer le génomegénome du Gliocladium roseum afin de déterminer quels gènesgènes sont responsables de la synthèse des molécules que l'on retrouve dans le gazole. En particulier, il serait intéressant d'en tirer la connaissance d'enzymes capables de convertir la cellulose en ces molécules.

    Plusieurs agences de recherche gouvernementales et certains laboratoires privés suivent avec attention les recherches de l'équipe de Gary Strobel. Roulerons-nous demain avec des voituresvoitures diesel alimentées par du biocarburantbiocarburant issu des recherches sur le Gliocladium roseum ? Peut-être...