au sommaire
Une statue de Robert Wilhelm Bunsen, à Heidelberg, en Alemagne. © Sven Teschke, Büdingen/Licence Creative Commons
Robert Wilhelm Bunsen aurait eu 200 ans aujourd'hui... C'est l'occasion de se souvenir de ce grand chimiste allemand qui, entre autres avancées scientifiques, a contribué à la conception du spectroscopespectroscope avec Gustav Kirchhoff. En analysant finement les longueurs d'onde de la lumière émise par un corps chaud ou bien ayant traversé un gaz, l'instrument met en évidence des irrégularités, ou « raies spectrales ». Ces raies d'absorptionabsorption (quand des longueurs d'onde sont perdues lors de la traversée du gaz) et ces raies d'émission (les longueurs d'onde émises par un corps chaud) sont rigoureusement spécifiques des atomesatomes constituant ce gaz, voire de ses moléculesmolécules.
Dès ses premières années, durant la décennie 1860, la spectroscopie fera découvrir plusieurs nouveaux atomes ou « éléments », inconnus jusque-là. La technique est si puissante qu'elle amènera en 1868 le Français Jules Janssen à repérer un nouvel élément dans la lumière solaire, que l'on baptisera héliumhélium, du nom du SoleilSoleil en grec (helios). Ainsi, l'hélium est un atome que l'on a découvert dans le Soleil, à 149 millions de kilomètres de nous, alors qu'il en existe autour de nous dans l'atmosphèreatmosphère...
Comme le rappelle sa biographie (cliquer sur son nom, à la première ligne de cet article), la liste de ses découvertes est longue et ses expériences ont failli lui coûter la vie. Il est d'abord un chimiste mais il s'est aussi intéressé à la géologiegéologie et même aux hauts-fourneaux. C'est dans son laboratoire qu'un technicien perfectionne un petit bec de gazbec de gaz à virole, bien commode sur les paillasses et qui sera adopté partout dans le monde. Ce bec Bunsenbec Bunsen n'est pas son invention mais c'est une façon de se souvenir d'un grand savant...