Le concept d’hiver nucléaire. S’il ne vous dit rien, des scientifiques comptent bien aujourd’hui vous rappeler quelques-unes de ses conséquences. Histoire de vous aider à prendre définitivement position contre toute idée de guerre nucléaire.


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    Les scientifiques l'ont clairement modélisé. En cas de guerre nucléaire, notre Planète se verrait plongée dans ce qu'ils appellent un hiver nucléaire. Une saison artificielle qui pourrait durer une dizaine d'années. Le résultat des débris projetés jusqu'à la stratosphèrestratosphère par les explosions nucléaires. Des débris qui bloqueraient le rayonnement solairerayonnement solaire, provoquant ainsi une baisse généralisée des températures sur Terre.

    Le concept d’hiver nucléaire et ses conséquences. © Coll Ingram, <em>Centre for the Study of Existential Risk</em> 
    Le concept d’hiver nucléaire et ses conséquences. © Coll Ingram, Centre for the Study of Existential Risk 

    Le concept était bien connu des populations pendant la guerre froide. Plusieurs films et romans avaient alors mis en scène l'hiver nucléaire. Et les ravages qu'il pourrait faire des suites, notamment, des famines massives qu'il pourrait entraîner. Aujourd'hui, des chercheurs de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) soulignent que « nous nous trouvons face à un risque de conflit nucléaire supérieur à ce que nous avons connu depuis le début des années 1980. Pourtant, il y a peu de connaissances publiques ou de débats sur les conséquences à long terme inimaginables d'une guerre nucléaire pour la planète et les populations mondiales. »

    Il y a quelques mois, une <a title="Global food insecurity and famine from reduced crop, marine fishery and livestock production due to climate disruption from nuclear war soot injection" href="https://www.nature.com/articles/s43016-022-00573-0" target="_blank">étude</a> basée sur des modèles climatiques montrait les dégâts que pourrait faire un hiver nucléaire. Ces travaux restent assez grossiers, mais ont le mérite de soulever la question. © <em>Centre for the Study of Existential Risk</em>
    Il y a quelques mois, une étude basée sur des modèles climatiques montrait les dégâts que pourrait faire un hiver nucléaire. Ces travaux restent assez grossiers, mais ont le mérite de soulever la question. © Centre for the Study of Existential Risk

    Éviter une guerre nucléaire

    Leur enquête montre en effet que moins de 10 % des Américains et Britanniques interrogés connaissent le concept d'hiver nucléaire. Ils sont pourtant jusqu'à près de 25 % à soutenir l'idée de représailles nucléaires en cas d'attaque russe contre l'Ukraine.

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    Mais l'avis évolue. Il descend à moins de 15 % de favorables à des représailles lorsque les personnes interrogées sont informées des risques de famines mondiales - y compris dans les pays non impliqués - qui suivraient une guerre nucléaire. Des famines susceptibles de toucher jusqu'à 225 millions de personnes pour une guerre n'impliquant pas plus de 0,1 % de l'arsenal nucléaire des États-Unis et de la Russie ! « Un peu d'éducation pourrait aider à limiter la tentation que pourraient avoir les dirigeants des États dotés d'armes nucléaires de menacer ou même d'utiliser de telles armes à l'appui d'opérations militaires », assurent ainsi les chercheurs.