Cinq ans après avoir réalisé un tour du monde dans un avion solaire, Bertrand Piccard et André Borschberg effectuent un vol dans le nouvel avion électrique Bristell Energic, respectueux de l'environnement et rentable économiquement.
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Cette année, Solar ImpulseSolar Impulse fête le 5e anniversaire de son tour du monde alimenté par l'énergie solaire, et pour célébrer cela, Bertrand PiccardBertrand Piccard et André Borschberg ont volé ensemble dans un nouvel avion électrique à application commerciale : le Bristell Energic. Fabriqué par BRM Aero, il produit zéro émission et est équipé de systèmes de propulsion et de gestion des batteries conçus par H55. Ce spin-off technologique de Solar Impulse est né après le tour du monde grâce à André Borschberg et deux collègues, et sera commercialisé à la fin de 2022 comme l'indique le communiqué de presse de Solar Impulse.
Bertrand Piccard et André Borschberg, les deux cofondateurs de la Fondation Solar Impulse, devant le Bristell Energic. © Bertrand Piccard, Twitter
Le tour du monde en 2016
En 2016, Bertrand Piccard a fait atterrir l'avion solaire Solar Impulse 2 à Abou Dhabi, l'étape finale d'un tour du monde réalisé complètement sans carburant ni émissions polluantes par les deux cofondateurs du projet qui se sont relayés au fil des étapes dans le cockpit monoplace. La réussite du périple aurait pu marquer la fin de Solar Impulse qui, à l'époque, semblait avoir joué son rôle en envoyant un message fort sur la transition énergétique. Mais l'héritage de ce voyage se perpétue aujourd'hui.
« Le succès n'est jamais un but en soi, c'est seulement un moyen d'aller plus loin. Lorsque j'ai atterri à Abou Dhabi il y a cinq ans, j'ai prédit que les avions de tourisme électriques voleraient dans les dix ans. Le vol d'aujourd'hui à bord du spin-off du Solar Impulse, le Bristell Energetic propulsé par le H55, montre que nous sommes sur la bonne voie », déclare Bertrand Piccard.
Le saviez-vous ?
La propulsion d'un avion solaire est alimentée par l’énergie inépuisable du Soleil, qui est captée grâce à des panneaux photovoltaïques, disposés en général sur la surface des ailes. De là, ils convertissent la lumière en énergie électrique, et le moteur la transforme en énergie mécanique. Une batterie permet de stocker le surplus d'énergie.
La Fondation Solar Impulse
Fondée en 2003 par Bertrand Piccard et André Borschberg en collaboration avec l'École polytechnique fédérale de Lausanne, la Fondation Solar Impulse est une association environnementale à but non lucratif. Elle s'engage à identifier des solutions avantageuses et respectueuses de la Planète qui reçoivent alors le label Solar Impulse Efficient Solution. La fondation a déjà atteint un objectif : en trouver 1.000, et a pu ainsi évaluer la rentabilité économique de processus qui visent à protéger l'environnement.
L’entreprise H55, spin-off de Solar Impulse
Le but de l'entreprise est de promouvoir un meilleur transport aérien : silencieux, écologiquement propre et à un prix abordable. Elle propose des systèmes de propulsion électrique et de packspacks de batterie. Les constructeurs d'avion peuvent ainsi développer des concepts tels que les avions à décollage et atterrissage vertical (VTOL, Vertical Take-off and Landing aircraft en anglais ). L'H55 s'occupe de tous types de technologies, de la chaîne de propulsion, du stockage, de la gestion d'énergie, des interfaces de contrôle et de communication avec le pilote, qui ont pu être testés avec succès durant le vol du Bristell Energic. Ce projet est un acteur du développement durabledéveloppement durable car il allie protection de l'environnement et rentabilité économique.
André Borschberg s'exprime sur le sujet et semble y voir un avenir prometteur : « Le Bristell Energic est la première étape commerciale en tant qu'avion électrique après notre vol autour du monde avec Solar Impulse. De nombreux autres avions seront soit convertis en avions électriques, soit nouvellement conçus pour bénéficier pleinement des formidables avantages de la technologie de propulsion électrique développée par H55. Dans dix ans, nous verrons les premiers avions navettes, transportant des passagers de ville à ville avec un impact sonore et des émissions de CO2 limités. »