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En 1621, Pierre Gassendi, astronomeastronome, observe soigneusement en France, près d'Aix, cette lueur qui ressemble à celle de l'aurore mais se trouve au nord. Il pourrait être, avec GaliléeGalilée, celui qui forgea le terme aurore boréale pour désigner ce phénomène qui a fait naître toutes sortes de légendes chez les peuples de l'ArctiqueArctique. Un siècle et demi plus tard, le navigateurnavigateur anglais James Cook, en 1773, admire des aurores dans l'hémisphère sudhémisphère sud, qui deviennent donc australes.
Ces étranges lueurs sont finalement qualifiées, globalement, de polaires car elles ne se montrent très généralement qu'aux hautes latitudeslatitudes. Leur apparition en deçà de 65° est très exceptionnelle et aussi, par ailleurs, au-delà de 75°. Le phénomène est donc lié aux pôles et plus précisément au champ magnétique terrestre. Ses lignes entourent notre planète mais plongent vers le sol en région polaire.
Les aurores sont la colère des ions piégés
Ce coconcocon invisible nous protège des particules ionisées (électrons, protons et ions positifs) violemment expulsées au sein du vent solaire lors d'éruptions survenant près de la surface de notre étoile. Ces particules voyagent ensemble, formant des " cordes magnétiques " de grandes tailles. Le choc avec la magnétosphère terrestre produit des phénomènes électriques complexes, évoluant très rapidement. Piégées par les lignes du champ magnétique terrestrechamp magnétique terrestre, ces particules chargées peuvent être précipitées dans l'atmosphèreatmosphère au niveau des pôles.
Leurs collisions avec des atomesatomes provoquent une émission de lumière. Sa couleurcouleur dépend de la nature de l'élément touché. Une moléculemolécule de dioxygène, par exemple, produit une lueur verte. Les variations de composition de l'atmosphère à haute altitude et les hasards des rencontres créent ces draperiesdraperies mouvantes, pour le plaisir des spectateurs.
© Adrien Mauduit