Dans un effort conjoint, les agences spatiales américaine et sud-coréenne ont réussi à photographier le pôle sud de la Lune grâce aux sondes LRO et Danuri. Survolant le cratère Shakleton, les deux appareils offrent aux chercheurs un cliché détaillé de la région.
Au cœur des vallons désolés du pôle sud de la Lune, les crêtes saillantes du cratère Shakleton s'élèvent sur un diamètre de 21 kilomètres. En survolant cette région de notre satellite naturel, les sondes Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) et Danuri ont ainsi pu photographier en détail la grande étendue. La Nasa et l'Institut de recherche aérospatial coréen (Kari, Korean Aerospace Research Institute) ont publié le cliché sur le site de l'agence américaine le 19 septembre.
Le travail d’équipe des sondes américaine et coréenne
Depuis son lancement en 2009, LRO nous a habitués à des photographiesphotographies particulièrement somptueuses de la surface lunaire. Mais la Lunar Reconnaissance Orbiter Camera (LROC) équipant la sonde, dont la technologie date de la décennie précédente, peine à traiter les zones les plus sombres de la Lune. Entre alors en scène Danuri, lancée en 2022 et emportant à son bord la ShadowCam.
Grâce à la sensibilité de ses capteurscapteurs, près de 200 fois supérieure à celle de LROC, ShadowCam est capable de photographier les régions de la Lune autrefois invisibles car trop sombres. La contrepartie de cet avantage ? L'instrument ne peut pas effectuer de prises de vue de secteurs illuminés par la lumière du SoleilSoleil. La blancheur déjà éclatante de la Lune sature les images, les rendant illisibles pour les ingénieurs des agences spatiales sur Terre. Mais en combinant les photographies acquises par LRO et Danuri, on obtient des clichés nuancés permettant de discerner tant les régions éclairées que celles figées dans l'obscurité.
Pour les chercheurs, c'est un avantage non négligeable : le pôle sud de la Lune se dévoile plus en détail, offrant des indices visuels concernant sa topographie. Les scientifiques continuent d'essayer de déterminer si des blocs de glace subsistent sur les pôles du satellite, à 300 000 kilomètres de l'atmosphèreatmosphère terrestre.