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Comme nous, les étoiles naissent, vivent et meurent. L'agonie des moins massives (leur masse ne doit pas excéder huit fois celle de notre Soleil) les conduit à devenir des naines blanches après avoir brûlé leur hydrogène et leur hélium. Elles expulsent alors une enveloppe de gazgaz et de poussière qui prend le nom de nébuleuse planétairenébuleuse planétaire et que l'on observera pendant quelques dizaines de milliers d'années avant leur dilution complète dans l'espace. Une duréedurée relativement brève à l'échelle des temps cosmiques qui rend théoriquement bien faible la probabilité d'observer de telles coquilles, probabilité heureusement augmentée par les 200 milliards d'étoilesétoiles de notre galaxiegalaxie. Du coup les astronomesastronomes ont répertorié environ 1.500 de ces nébuleuses planétaires.
Ouvrons une parenthèse pour rappeler qu'elles n'ont rien de commun avec des planètes et qu'elles doivent leur nom uniquement à l'aspect qu'elles ont dans les petits instruments qu'utilisaient les observateurs qui les ont recensées au XVIIIe siècle, comme Charles Messier. La variété des nébuleuses planétaires est particulièrement riche. Il suffit pour s'en convaincre d'en regarder quelques-unes : Dumbbell ressemble à une haltère ou un trognon de pomme, la nébuleuse du Collier est ornée de perles de gaz, celle du Hibou nous regarde de ses grands yeuxyeux sombres et Iras 23166+1655 a la forme d'une spirale, pour n'en citer que quatre !
Deux « V » pour une nébuleuse
Les astronomes ont découvert depuis quelques années un stade intermédiaire qui précède celui de la nébuleuse planétaire. Quand l'étoile a consommé son hydrogène et s'attaque à l'hélium, elle libère un nuagenuage de gaz excité par le rayonnement de l'étoile. Un stade particulièrement bref qui ne dure que quelques siècles et qui a logiquement été baptisé nébuleuse protoplanétaire. En raison de leur côté éphémère, ces objets célestes sont assez rares : on en compte quelques centaines seulement dans notre galaxie. Le télescope spatial Hubbletélescope spatial Hubble a ainsi saisi la nébuleuse de Westbrook, également connue sous les appelations de PK 166-06, LCR 618 ou encore AFGL 618. L'étoile centrale est complètement masquée par une épaisse bulle de poussière. Les extensions gazeuses en forme de « V » sont un mélange de gaz toxiques comme le monoxyde de carbonemonoxyde de carbone et le cyanure d'hydrogènecyanure d'hydrogène.
Dans quelques siècles l'étoile centrale deviendra une naine blanche et le gaz tout autour formera une nouvelle nébuleuse planétaire. Cette dernière prendra peut-être une forme inédite au gré des ventsvents stellaires qui sculpteront cette bulle de gaz en expansion.