Une belle tempête s’est manifestée en ultraviolet dans la magnétosphère du Soleil, sur les images de l’observatoire spatial SDO. Formant une zone sombre (un trou coronal), elle a injecté une grosse bouffée de particules qui a déjà atteint la Terre. Des perturbations sont possibles dans les signaux GPS et la téléphonie mobile. Mais vraiment pas de quoi s’inquiéter.

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    « Attente de signal » : si, ces temps-ci, les GPS affichent trop souvent un message de ce genre, c'est peut-être à cause du Soleil. Entre le 28 et le 31 mai, en effet, la couronne, c'est-à-dire la région très chaude située au-dessus de la chromosphère, et invisible à l'œilœil nu, a été le théâtre d'un vaste remue-ménage.


    Un trou coronal, de couleur bleu très foncé sur l’image, a été filmé fin mai par l’observatoire spatial SDO. Ce télescope, en orbite héliosynchrone, tourne autour de la Terre, et est constamment pointé vers le Soleil. La couronne solaire, invisible pour l’œil humain, est observée ici dans trois longueurs d’onde du domaine ultraviolet. © Solar Dynamics Observatory

    Peut-être deux à trois mois de perturbations

    Le satellite SDO (Solar Dynamics ObservatorySolar Dynamics Observatory), de la Nasa, qui observe continûment le Soleil, y a repéré une vaste zone sombre. Ce phénomène connu, appelé trou coronal, est le signe d'une modification des lignes de champs magnétique, qui ne forment plus une boucle mais vont se perdre dans l'espace. Cette sorte d'accélérateur de particules éjecte quantité de protons et d'électrons dans l'espace, vers les planètes alentour.

    Ce vent solaire existe toujours mais il est particulièrement intense depuis ces trous coronaux qui, en général, s'observent aux pôles du Soleil. Notre étoileétoile est actuellement dans son pic d'activité et les trous coronaux peuvent s'agrandir et se déplacer. Celui-là est l'un des plus grands observés depuis un an, selon la Nasa, et se trouve près de l'équateuréquateur.

    C'est donc une rafale de vent solairevent solaire qui souffle sur les premières planètes, dont la Terre, avec, à la clé, de belles aurores polaires et des risques de perturbations pour les fragiles échanges électromagnétiques récemment mis en place par les primatesprimates humains. DuréeDurée possible de cette mauvaise météométéo solaire : deux ou trois mois, prédit la Nasa. Décidément, le ciel n'est pas clément pour cet été 2013...