Dans l’escarcelle de Parker Solar Probe, la mission qui sonde la couronne solaire, plein de belles et grandes découvertes. L’une d’elles : l’insaisissable traînée de poussières laissée par Phaéton, le corps céleste qui alimente la plus belle pluie d’étoiles filantes de l’année, les Géminides.
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Ce n'est pas encore Noël mais Parker Solar Probe, la sonde qui « frôle » le Soleil pour étudier son environnement turbulent, a déjà beaucoup gâté les scientifiques ces derniers jours avec une salve de résultats très attendus et autant de surprises.
Un autre cadeau, exceptionnel, vient d'être dévoilé lors des rencontres de l'American Geophysical Union (AGU) par des chercheurs de la Nasa : la traînée de poussières laissée par l'un des plus petits sujets du Soleil, Phaéton. Cela fait des années que les astronomesastronomes la recherchent et la voilà enfin, l'empreinte de ses jets de débris dans le cosmoscosmos.
L’extrême sensibilité de l’instrument Wispr
Ces images prises avec l'instrument très sensible Wispr (Wide-Field Imager for Solar ProbeSolar Probe) mettent en évidence pour la première fois une colonne de débris longue de 20 millions de kilomètres et large de 100.000 kilomètres. « Nous avons calculé une masse de l'ordre d'un milliard de tonnes pour l'ensemble de la traînée, ce qui n'est pas autant que ce à quoi nous nous attendions pour les Géminides, mais bien plus que ce que Phaéthon produit près du Soleil, explique Karl Battams. Cela implique que Wispr n'a vu qu'une partie du flux des Géminides -- et non la totalité --, une partie que personne n'avait jamais vue ou même ne se doutait qu'elle était là, c'est donc très excitant ! » a-t-il souligné.
Mesurant environ six kilomètres de diamètre, 3200 PhaétonPhaéton est un probable ancien noyau de comète dont l'orbiteorbite actuelle le conduit près de la Terre et, au périhéliepérihélie, à quelque 21 millions de kilomètres de notre étoileétoile. Fils de Hélios dans la mythologie grecque, Phaéton est le père, l'astreastre-parent, des belles et lumineuses Géminides qui émerveillent chaque année -- les nuits du 13 et 14 décembre -- les observateurs les plus courageux sortis dans la fraîcheur nocturnenocturne pour les admirer. Un spectacle qui ne déçoit jamais : une moyenne de 50 à 60 météores par heure s'abattent sur l'atmosphèreatmosphère lors du pic d'activité depuis les premières observations de l'essaim météoritiquesessaim météoritiques en 1833. Les Géminides sont considérées comme l'une des plus belles pluies d'étoiles filantesétoiles filantes de l'année.