Il est capable de détecter des exoplanètes autour de petites étoiles et d’étudier avec précision le champ magnétique de celles-ci. Pour cela, SPIP, merveille d’optique de haute précision, doit être plongé dans un froid extrême... Reportage dans la salle blanche de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP) à Toulouse où les scientifiques peaufinent les derniers réglages de l’instrument avant son départ vers l’observatoire du Pic du Midi, où il sera installé en 2024. Cet article normalement réservé aux abonné(e)s de Futura vous est offert.


au sommaire


    SPIP  : le spectropolarimètre infrarouge chasseur d’exoplanètes

    SPIP : le spectropolarimètre infrarouge chasseur d’exoplanètes

    «  Entre l'optique et la mécanique, nous avons assemblé un puzzle de près de 10000 pièces  !  »
    Marielle Lacombe, la cheffe de projet, n'est pas peu fière du travail accompli. À Toulouse, dans la salle blanche de l'IRAP, un imposant et complexe assemblage d'aluminium et de verre fait l'objet de toutes les attentions. Dans cette atmosphèreatmosphère ultra-contrôlée, on ne peut évoluer qu'après avoir revêtu blouse, chausses jetables, charlotte pour contenir les cheveux, masque bleu (celui que l'on connaît bien depuis la COVID) et même cache-barbe si besoin. Car l'optique de SPIP ne supporte pas la poussière.
    SPIP, c'est l'acronyme de «  spectropolarimètre infrarouge pyrénéen  ». L'instrument va rejoindre le sommet du Pic du Midi, dans les Pyrénées, où il sera raccordé au foyer du télescope Bernard LyotBernard Lyot de 2 m de diamètre. Son jumeaujumeau se nomme SPIRou, pour «  Spectropolarimètre infrarouge  »...  - les noms des deux instruments sont un clin d'œilœil à Spirou, le célèbre groom héros de BD, et à son compagnon écureuilécureuil. SPIRou est depuis 2018 en opérations au télescope Canada France Hawaï.

    L’équipe toulousaine s’est déjà impliquée dans la conception de deux autres spectropolarimètres, Narval et Espadons. 
    L’équipe toulousaine s’est déjà impliquée dans la conception de deux autres spectropolarimètres, Narval et Espadons. 

    La lumière des étoiles : une mine d’informations

    Objectif de ces instruments  : faire parler la lumière des étoilesétoiles. À la manière d'un prisme qui produit un arc-en-ciel, un spectrographespectrographe est capable de la décomposer en une multitude de «  raies  », chacune représentant une longueur d'ondelongueur d'onde. Le «  spectrespectre  » ainsi obtenu renferme de précieuses informations, comme la température ou la composition chimique d'un objet céleste. «  SPIP n'est pas seulement un spectrographe, il est aussi un polarimètre  », précise l'astrophysicienastrophysicien Jean-François Donati, directeur de recherches à l'IRAP, concepteur et responsable scientifique de l'instrument.  La lumière émise par les étoiles peut en effet être...
     



    Débloquez l'accès complet à cet article passionnant réalisé par Jean-François Haït en rejoignant notre offre d'abonnement "Je participe à la vie de Futura" sur Patreon. 

    Pour vous abonner, c'est ici 

    Découvrez toutes nos enquêtes exclusives sur Patreon ici