Cette semaine, la Nasa propose une surprenante image d'un dôme lunaire percé à son sommet, un cliché en gros plan réalisé par la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter alors qu'elle survolait la zone du cratère d'impact Autolycus.

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    • Découvrez la Lune en image 

    Le volcanismevolcanisme montre une multitude de visages dans le Système solaire. Sur Terre, ses manifestations nous intéressent directement, qu'elles soient brutales, comme le réveil du volcanvolcan colombien Nevado del Ruiz début juin, ou plus discrètes, à l'image du Néa Kaméni qui a gagné 5 cm d'altitude en 2011. D'autres astres rocheux présentent une activité volcanique passée (l'exemple de Mars est le plus évocateur) ou en cours, comme c'est le cas sur Vénus et sur Io, l'un des satellites de Jupiter. On peut également citer l'activité volcanique sous forme de geysersgeysers que l'on observe sur TitanTitan et Encelade, deux satellites de SaturneSaturne, ou encore sur Triton, compagnon de Neptune.

    On s'est longtemps interrogé sur l'absence de volcans lunaires, alors qu'à l'instar des planètes rocheusesplanètes rocheuses, notre satellite naturel est pourvu d'un noyau chaud et encore en partie liquide. Comme l'a révélée une récente étude menée par un groupe de chercheurs français et hollandais, cet apparent paradoxe s'explique certainement par la forte densité du magmamagma lunaire, très riche en titane, qui ne parvient pas à remonter en surface. Une observation détaillée de la Lune révèle néanmoins un certain nombre de formations dont l'origine volcanique semble de plus en plus probable.

    Vue générale des collines autour du cratère lunaire Autolycus. La flèche indique le dôme percé que l'orbiteur LRO a photographié en haute résolution. © Nasa, GFSC, Arizona State University

    Vue générale des collines autour du cratère lunaire Autolycus. La flèche indique le dôme percé que l'orbiteur LRO a photographié en haute résolution. © Nasa, GFSC, Arizona State University

    Sur la Lune, des dômes par centaines

    Les dômes lunaires sont des montagnes arrondies avec une pente assez douce (moins de 10 degrés) qui ne dépassent pas 1.000 m d'altitude et quelques kilomètres de diamètre. En raison de leur faible hauteur, on ne peut les observer qu'à proximité du terminateur, cette ligne mobilemobile qui délimite la partie éclairée de la Lune, là où les paysages sont illuminés par la lumièrelumière solaire rasante. On en trouve un grand nombre à l'ouest du cratère Copernic et au sud d'Aristarque, ainsi que quelques autres disséminésdisséminés en bordure des mers lunaires. La plupart sont, sans aucun doute, des cônescônes de cendre qui se sont formés au sommet d'évents volcaniques (orifice secondaire par rapport au cratère principal). 

    Difficile d'imaginer qu'une chute de météorite puisse poinçonner aussi parfaitement le sommet d'un monticule ; d'ailleurs les géologuesgéologues de la NasaNasa ont repéré d'autres formations de ce type dans les alentours, suggérant qu'on est bien en présence d'un champ de cheminées volcaniquescheminées volcaniques.