Mis en orbite le 1er décembre 1989 le télescope Sigma (Système d'Imagerie Gamma à Masque Aléatoire) a été la plus grande expérience scientifique jamais réalisée sur l'astronomie gamma. Ce télescope de haute résolution a été conçu par deux laboratoires français (le CESR à Toulouse et le CEA à Saclay). Réalisé en coopération avec la Russie, il a été embarqué sur le satellite Granat. Prévu pour une mission de dix-huit mois, Sigma a livré une moisson de données durant neuf ans.

au sommaire

  • À lire aussi

Le téléscope SigmaCrédit : CNES

Le téléscope SigmaCrédit : CNES

L'observation de l'Univers s'effectue dans plusieurs longueurs d'onde dont chacune livre une part de connaissance. Les objets célestes émettent différents types de radiations. L'astronomie gamma est un moyen privilégié pour localiser les étoiles à neutrons et les trous noirs, sièges de grands transfert d'énergie.

Cependant, la nature des rayons gamma rend leur observation difficile, puisqu'ils ne peuvent être réfléchis comme d'autres rayonnements. C'est à partir de ces contraintes que le principe de fonctionnement de Sigma a été élaboré.

Durant toutes ses années d'observation, le télescope Sigma a permis une observation prolongée du centre de notre Galaxie mais aussi l'établissement d'une cartographie précise du ciel dans sa gamme spectrale. Sigma sera remplacé par le spectromètre européen Integral, qui sera lancé dans les prochains mois.

Le jumeau de SIGMA est désormais installé dans la chapelle du Musée des arts et métiers à côté du moteur vulcain d'Ariane 5, de l'avion de Blériot et non loin du pendule de Foucault. Cette action s'inscrit dans la politique conduite par l'Observatoire de l'Espace du CNES pour valoriser le patrimoine spatial et témoigner ainsi de la science contemporaine dans les Musées.