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Vue d'artiste d'un impact de météorite
On reprend l'histoire de la vie, à l'envers. Selon une théorie bien ancrée, des bactériesbactéries ou plus largement des molécules organiques ont fécondé la Terre, transportées par des météorites et des comètes venant de l'espace. Il s'agit de la fameuse théorie de la panspermie, lancée en 1905 par le physicienphysicien suédois Arrhenius. Une équipe de chercheurs en planétologie de l'université de British ColumbiaColumbia, au Canada, a affirmé le contraire par l'entremise du physicien Brett Gladman (1) , spécialiste du système solaire.
Ce scientifique a présenté ses résultats lors des 37emes journées LPSC (Lunar and Planetary Science Conference) tenues du 13 au 17 mars derniers à League City au Texas, sous l'égide du Lunar and Planetary Institute, soulevant un débat entre scientifiques rapporté par le site Nature.com : la Terre pourrait être à l'origine de la propagation de la vie dans l'espace, ou en tout cas en être un relais.
Europa et Titan bombardées par la Terre
On sait déjà que des impacts sur Mars ou sur la LuneLune ont pu provoquer la chute de petites météorites résultantes sur notre planète. Les chercheurs ont simulé par informatique l'éjection de matièrematière terrestre à l'issue d'un choc imaginaire de l'ampleur de celui qui a provoqué il y a 65 millions d'années un cratère géant au large de la presqu'île du Yucatan (à l'origine de l'extinctionextinction des dinosauresdinosaures).
Le modèle permet de suivre à la trace les millions de fragments nés de l'impact. Certains auraient-ils pu atteindre Europa, satellite de JupiterJupiter, ou TitanTitan qui tourne autour de SaturneSaturne, dont les conditions sont réputées favorables à la vie ? Bien que la probabilité soit très faible, la simulation a montré que sur une période de cinq millions d'années, une centaine de d'objets céleste issus de chocs terrestres ont pu heurter Europa, et trente rencontrer Titan... Cela suffit pour se poser la question : la Terre, bombardant ses voisines, a-t-elle semé la vie ?
De nombreux problèmes ont toutefois été soulevés. Ces fragments pourraient-ils voyager loin, et parcourir de plus grandes distances pour atteindre les confins du système solaire et y semer des bactéries ? Est-ce que des bactéries transportées résisteraient à la fois à l'accélération résultant de pareils chocs, et aux élévations soudaines et extrêmes de température ? D'après des microbiologistes de l'université de Floride, qui se sont livrés avec la NASANASA à des essais d'impacts à très haute vitessevitesse sur des bactéries, cela est tout à fait possible.
Conclusion (provisoire) des chercheurs présents aux journées : de toute façon, cette nouvelle théorie procède de la même vision que la panspermie, à savoir la dissémination de la vie de place en place dans le cosmoscosmos...
(1) News@Nature (Mar 2006)
Pour en savoir plus :
http://www.astro.ubc.ca/people/gladman/
http://www.lpi.usra.edu/