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Depuis bientôt deux mois, la comète 103P/Hartley 2 occupe le devant de la scène astronomique. Jeune et active comète verte, elle a fait le bonheur des astrophotographes amateurs dont nous avons déjà publié les plus belles images. Quant aux professionnels, ils attendaient beaucoup des observations que réaliserait la mission Epoxi. Pour la cinquième fois, un vaisseau spatial devait effectivement s'approcher d'un noyau cométaire pour le mesurer avec précision et tenter d'observer sa surface. L'objectif était d'étudier les régions actives qui libèrent le gaz et les poussières à l'origine de la chevelure et de la queue.
Il y a quelques jours, commentant les images radar du noyau de la comète prises par le radiotélescope géant d'Arecibo, Tim Larson, chef de la mission Epoxi, avait déclaré : « elle ressemble un peu au croisement entre une quille de bowling et un cornichoncornichon et fonce à travers l'espace à 37 kilomètres par seconde ». La taille du noyau, qui tourne sur lui-même en 18 heures, était alors estimée à 2,2 kilomètres.
Hartley 2 en direct à la télé
La rencontre entre la sonde Epoxi et la comète a eu lieu cet après-midi à 15 heures heure française : la sonde américaine a croisé sa cible à plus de 8 kilomètres par seconde, un passage en trombe qu'il a été possible de suivre en direct sur Nasa TV. C'est une heure plus tard que sont arrivées les premières images du noyau de la comète que nous vous présentons ci-dessous. Elles révèlent clairement sa forme générale et la position des différents jets de gaz et de poussière. Rappelons que le dégazagedégazage des comètes est provoqué par la sublimationsublimation des matériaux de surface sous l'action du rayonnement solairerayonnement solaire.
Les membres de la mission Epoxi vont maintenant dépouiller les nombreuses données transmises par la sonde, que nous ne manquerons pas de vous présenter dans les prochains jours.