La pluie d’étoiles filantes réputée la plus spectaculaire de l’année va atteindre son pic cette nuit ! Un événement à ne pas manquer. Mais un phénomène va jouer les trouble-fête.
au sommaire
Lorsqu'on vous dit « pluie d’étoiles filantes », à quoi pensez-vous ? Aux Perséides, bien sûr. Celles que l'on peut observer en plein été. Dans la douceur des vacances et sous un ciel généralement clément. Pourtant, leurs cousines, les Géminides, sont autrement plus actives. Et même, plus faciles à observer. Et leur maximum d'activité, justement, sera atteint dans la nuit du 13 au 14 décembre prochain. Il durera en réalité près de 24 heures. Ce qui permettra à l'ensemble de la planète de profiter du spectacle.
Notez d'abord à ce sujet que le taux horaire des Géminides est de l'ordre de 150 ! Celui des Perséides n'est de pas plus de 90. L'essaim, nous le relevions à l'instant, est plus actif. Et si les températures hivernales peuvent freiner les ardeurs de certains des plus frileux, sachez que l'observation des Géminides est rendue plus facile à la fois par la relativement faible vitesse de déplacement de ces étoiles filantes - de l'ordre de 35 km/s, tout de même - et par leur belle luminositéluminosité. Autre point fort de l'essaim, la constellation des Gémeaux d'où les étoiles semblent tomber est visible tout au long de la nuit à cette période de l'année et très haute dans le ciel. Et la régularité de la pluie d'une année sur l'autre assure le spectacle à ceux qui trouvent le courage d'affronter le froid (cela dépend des régions).
Une Lune presque pleine pour gâcher le spectacle
Le bémol pour cette année, c'est que le maximum des Géminides coïncide avec... la pleine Lune. Ou presque. Ainsi, sa luminosité viendra forcément gâcher le spectacle. Et il ne faudra donc pas s'attendre à voir plus que les étoiles filantes les plus lumineuses de l'essaim. Pour les admirer, le meilleur conseil restera de se positionner le dosdos tourné à la LuneLune. L'œilœil nu, mais le reste, chaudement habillé. Et à l'écart, bien sûr, des lumièreslumières de la ville. En attendant une petite demi-heure que votre vision se soit adaptée à la nuit.
Pour la petite histoire, rappelons qu'à l'origine des Géminides, il y a un astéroïdeastéroïde découvert en 1982 et nommé 3200 Phaeton. Un astéroïde. Tout à fait. Et c'est étonnant, car en principe, les pluies d'étoiles filantes nous sont plutôt offertes par des poussières semées sur l'orbiteorbite de la Terre par des comètescomètes. Non par des astéroïdes, habituellement peu enclins à laisser des traces de leur passage. Une autre caractéristique, donc, qui fait des Géminides un événement pas tout à fait comme les autres. Même si les astronomesastronomes soupçonnent finalement 3200 Phaeton d'être ce qu'il reste d'une comète.
Encore des étoiles filantes avant la fin de l’année
Si vous ratez l'occasion de la nuit du 13 au 14 décembre, sachez que les Géminides continueront de pleuvoir - moins abondamment tout de même - jusqu'au 21 décembre prochain. Les occasions de voir au moins l'une de ces étoiles filantes généralement jaunes - mais parfois blanches ou vertes - ne devraient donc pas manquer.
Au-delà de cette date, il faudra basculer sur les Ursides que l'on doit à la comète 8P/Tuttle. Elles tiennent leur nom du fait qu'elles semblent venir de la Grande Ourse. Elles atteindront leur maximum dans la nuit du 21 au 22 décembre -- avec un pic de l'ordre de 10 étoiles filantes par heure, « seulement » -- pour tirer leur révérence au moment du réveillon de Noël.