au sommaire
En comparant des séries d'images acquises par Mars Global Surveyor, des scientifiques estiment que la planète rouge est entrée dans une phase de réchauffement globalréchauffement global. En octobre 1999, l'infatigable orbiteur avait photographié les terrains de la calotte résiduelle australe. Si cette masse gelée est principalement constituée de glace d'eau, le dioxyde de carbonedioxyde de carbone n'y est pas totalement absent et forme des étendues délicatement ouvragées. La surface, qui semble avoir été découpée à l'emporte pièce, est ponctuée de belles cuvettes circulaires et de majestueuses falaises en arc de cercles. En survolant à nouveau ces secteurs en août 2001, soit deux années terrestres (une année martienne) plus tard, Mars Global Surveyor a noté des changements non négligeables. Lorsque le printemps arrive dans l'hémisphère sudhémisphère sud, les rayons du Soleil provoquent la sublimation du CO2 (passage direct de l'état solideétat solide à l'état gazeuxétat gazeux). Or ce phénomène semble un peu plus important chaque année, comme en témoignent les clichés de Mars Global Surveyor. Sur les images de 2001, les cuvettes se sont élargies, les falaises ont reculé de plusieurs mètres, et des petites collines isolées ont tout simplement disparu. Le retrait des versants est estimé à 3 mètres par année martienne. Au fil des ans, la calotte australe résiduelle perd donc de plus en plus de dioxyde de carbone au profit de l'atmosphèreatmosphère martienne (composée à 95 % de CO2). Si les choses continuent à ce rythme, la masse de l'atmosphère pourrait doubler sur un intervalle de temps très court (quelques centaines à un millier d'années). On s'en doute, un tel changement aurait des conséquences majeures sur le climatclimat de la planète rouge. Finalement, l'homme n'aura peut-être pas à intervenir pour terraformer Mars !