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Emblème de la mission Planck.
Le modèle de vol du télescope Planck sur son support au sein d'une des salles propres de l'ESTEC, après la conduite d'un test en simulateur spatial. Crédit ESA.
La particularité du satellite Planck - du nom du physicienphysicien allemand Max PlanckMax Planck (1858-1947) - est qu'il utilise la même plate-forme que l'observatoire Herschel avec lequel il sera expédié au point de Lagrange L2 à 1,5 millions de km de la Terre, au moyen d'un lanceur Ariane 5Ariane 5. Sa mission de cosmologie, grâce à des détecteurs qui vont travailler à des températures proches du zéro absolu (- 273,15°C) est de lever un coin du voile sur les secrets du Big BangBig Bang.
Cette hypothèse sur les origines de l'UniversUnivers a été formulée par l'astrophysicienastrophysicien belge, le Chanoine Georges LemaîtreGeorges Lemaître (1894-1966). George Smooth, Prix Nobel de PhysiquePhysique 2006, attend beaucoup de l'observatoire européen et du regard nouveau, voire inédit, qu'il permettra de jeter sur le rayonnement cosmologique afin de révéler l'inflation (phase d'expansion rapide et brève) de l'Univers à ses origines. "Avec Planck, on espère mesurer les paramètres de l'Univers avec une précision telle que nous pourrons non seulement tester le Big Bang, mais aussi aller plus loin et comprendre certains de ses mécanismes ou mystères comme la matière noirematière noire ou l'énergie noireénergie noire
", déclare-t-il. Il s'attend à une double surprise : la détection des ondes gravitationnellesondes gravitationnelles de l'inflation, et la mesure de l'Univers à 1 % près. Et d'ajouter cette précision : "Planck nous aidera sans doute à mieux comprendre pourquoi aujourd'hui, 13,8 milliards d'années après le Big Bang, l'expansion de l'Univers recommence à accélérer
".
On l'a compris : l'Américain George Smoot, qui travaille à l'Université de Californie de Berkeley, est un défenseur de la théorie du Big Bang. Mais alors que cet observatoire doit vérifier si le Chanoine Lemaître avait raison, aucun chercheur belge ne s'est pourtant vu attribuer un rôle de premier plan parmi les équipes ayant développé l'un des deux instruments de Planck... Par contre, l'industrie belge des systèmes spatiaux est assez bien représentée : Alcatel Alenia Space Antwerp (Satellite Check-out Equipment), Alcatel Alenia Space ETCA (unité de conditionnement d'énergie et alimentation électrique des tubes d'amplification), AMOS (équipement d'essais), CSL (essais du satellite et tests cryo de sa charge utile), EHP (caloducs du service module), Nexans (harnais du service module), OIP (Video Monitoring Camera qui montrera le déploiement du satellite), Rhea Systems (MOIS/Mission Operations Information System). Et on retrouve la plupart de ces contractants pour la réalisation du satellite Herschelsatellite Herschel.