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La matière noirematière noire de l'Univers, prédite par la théorie mais jusqu'alors jamais détecté, serait présente dans ces filaments. La découverte fournit une preuve indirecte de l'existence de cette matière, a déclaré Igor Liubarsky, du groupe astrophysique de l'Imperial College (Londres, Royaume-Uni).
Les astronomesastronomes soupçonnaient déjà fortement, sur la base de la théorie du Big bangBig bang et des observations portant sur l'Univers primitif, l'existence de ces structures intergalactiques, a déclaré Claude Canizares, du Massachusetts Institute of Technology (MIT, Etats-Unis) et co-directeur d'une des quatre équipes ayant contribué à la découverte. En effet, durant les premiers milliards d'années de l'Univers, 20 % environ de la matière se rassembla pour constituer des groupes et amas de galaxies. Selon les scientifiques, l'essentiel de la matière " normale " restante et de la matière noire formèrent une immense toile filamenteuse reliant les amas de galaxies.
La matière composant cette toile était supposée être si chaude qu'elle ne devait pas être visible par les télescopes optiques, infrarouges et radio. Précisément la température du gazgaz constituant les filaments découverts serait comprise entre 300000 et 3 millions de degrés KelvinKelvin, ce qui en fait l'un des gaz les plus chauds de l'Univers.
Les observations permises par ChandraChandra, télescope à rayons Xrayons X, auxquelles ont été adjointes des observations en ultravioletultraviolet, constituent une avancée majeure dans la compréhension de la façon dont l'Univers a évolué durant les 10 derniers milliards d'années, selon Fabrizio Nicastro, du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (Cambridge, Etats-Unis) et directeur d'une des équipes impliquées dans la découverte. Grâce à la découverte, il sera peut-être possible selon les chercheurs, de cartographier la distribution de matière noire dans l'Univers et d'en comprendre l'origine.
Les recherches sont relatées dans l' Astrophysical Journal.