Lancement aujourd'hui de Picard, un petit satellite dédié à l’observation du Soleil. Il permettra d'améliorer nos connaissances sur notre étoile mais aussi de mieux comprendre l'influence de l'activité solaire sur le climat terrestre, un élément encore mal cerné.

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    Picard, baptisé ainsi en l'honneur de l'astronomeastronome Jean Picard, le premier à mesurer précisément le diamètre solaire au 17e siècle, devrait rejoindre son orbite cet après-midi. Ce microsatellite fait partie de la filière Myriade du Cnes, comme Déméter et Parasol. Il partira de Yasny en Russie, lancé par une fuséefusée DnieprDniepr à plus de 700 kilomètres d'altitude, en compagnie de deux démonstrateursdémonstrateurs Prisma qui doivent voler en formation pendant une dizaine de mois. Cette mission Prisma, de l'Agence spatiale suédoise, doit valider en vol diverses techniques d'approche et de rendez-vous entre satellites et en particulier certaines technologies clés des missions futures de vol en formation.

    Picard a pour double objectif de mieux faire comprendre l'activité du Soleil et ses variations et de clarifier les liens entre le cycle solaire et l'évolution des températures terrestres. Il contribuera ainsi à l'amélioration des modèles du climatclimat terrestre et de la physique de l'intérieur du Soleil.

    Il embarque trois instruments, Sodism, Premos et Sovap, fournis respectivement par le Service d'aéronomie (Latmos) en France, le PMOD en Suisse et l'Institut royal météorologique (IRMIRM) de Belgique. Ils permettront à la mission de mesurer de variations géométriques et énergétiques du Soleil, comme la vitesse de rotationvitesse de rotation du Soleil, sa puissance rayonnée (la constante solaire, appelée aujourd'hui irradiance solaireirradiance solaire), la présence de taches à sa surface, sa forme et son diamètre. (forme, diamètre, taches...).

    Picard servira aussi à conduire des travaux d'héliosismologiehéliosismologie, autrement dit l'observation des systèmes d'ondes acoustiquesondes acoustiques (ou sismiques) parcourant la surface solaire pour mieux comprendre les phénomènes survenant en profondeur.

    Picard permettra sans doute d’améliorer les modèles utilisés pour prévoir l’évolution de l’activité solaire (SNSB). © Cnes
    Picard permettra sans doute d’améliorer les modèles utilisés pour prévoir l’évolution de l’activité solaire (SNSB). © Cnes

    Soleil et changement climatique

    Sodism (Solar Diameter Imager and Surface Mapper), un télescopetélescope, prendra des images du Soleil à haute résolutionrésolution pour mesurer en particulier les variations du diamètre solaire avec une précision remarquable de 2 millièmes d'arc-seconde. Il permettra également des études d'héliosismologie.

    Premos (Precision Monitor Sensor) et Sovap (Solar Variability PICARD), regroupant à eux deux un bolomètrebolomètre, des radiomètresradiomètres et des photomètres, mesureront les variations de l'irradiance solaire).

    Grâce à cette mission, on peut espérer en savoir plus sur le fonctionnement du Soleil, sur son activité et sur les liens avec les variations du climat terrestre.