au sommaire
Son premier nom fut NixNix Olympica, c'est-à-dire les neiges de l'Olympe. On le doit à Giovanni Schiaparelli qui remarqua dès le 19ème siècle dans son télescope un point blanc à l'emplacement de cette formation. L'astronomeastronome italien pensait être en présence de neiges éternelles. On sait maintenant que le fort albédoalbédo (le pouvoir réfléchissant) de ce volcanvolcan est causé par les nuagesnuages orographiques qui se forment autour de son sommet.
Comparaison de la superficie d'Olympus Mons avec celle de la France. Crédit Nasa pour l'image du volcan
Olympus Mons est un volcan bouclier comme on en observe à Hawaï, résultat d'une série d'émissions de laveslaves basaltiquesbasaltiques très fluides. Il n'y a pas de tectonique des plaquestectonique des plaques sur Mars pour créer des alignements volcaniques comme ceux qu'on observe sur Terre. Alors que sur notre planète le glissement de la plaque lithosphériqueplaque lithosphérique au-dessus de la chambre magmatiquechambre magmatique est à l'origine des chaînes volcaniques, sur Mars toute la lave présente sous la surface s'est échappéeéchappée à des endroits précis à plusieurs reprises, s'empilant en couches successives. Ce qui explique la taille imposante des volcans martiens.
L'énorme chambre magmatique qui a alimenté Olympus Mons pourrait avoisiner les 80 kilomètres de diamètre et se situer 10 ou 15 kilomètres seulement sous le sommet, donc au-dessus du niveau de la plaine environnante. Les coulées de lave les plus récentes remontent à seulement quelques millions d'années. Des coulées gigantesques à l'image de l'édifice qu'elles ont formé : leur débitdébit devait dépasser le million de mètres cubes par seconde...
Le sommet d'Olympus Mons et ses cinq caldeiras imbriquées ; l'ensemble mesure 60 par 80 kilomètres. Crédit Nasa
Si vous souhaitez atteindre le sommet d'Olympus Mons depuis l'immense dépression où il loge, vous devez déjà escalader la base du volcan, ceint de falaises d'une hauteur comprise entre 2 et 6 kilomètres. Un évènement colossal (glissement de terrain ou soulèvement tectoniquesoulèvement tectonique) est sans doute à l'origine de cet escarpement. Puis une pente relativement régulière (entre 5 et 10° d'inclinaison) vous conduira jusqu'au sommet. Là, vous découvrirez une immense caldeiracaldeira (en réalité un enchevêtrement de cinq caldeiras) de 60 par 80 kilomètres. Bien que la pression à cette altitude ne soit que de 2% par rapport à celle qui règne au pied du géant, vous devriez assister à la formation de nuages de glace de dioxyde de carbonedioxyde de carbone mélangée à la poussière de la surface transportée par les ventsvents martiens.
Olympus Mons n'en finit pas d'intriguer les scientifiques : on a trouvé sur ses flancs des traces de glaciersglaciers rocheux (où la glace est cachée sous une couche de roches et de sédimentssédiments). Des simulations numériquessimulations numériques menées par une équipe du CNRS sous la houlette de François Forget ont montré que de tels glaciers ne pouvaient exister à cette latitudelatitude qu'en admettant que Mars ait connu une période humide il y a quelques millions d'années, à la faveur d'une modification de l'inclinaison de son axe de rotation. Gageons que le géant martien n'a pas encore livré tous ses secrets...