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Une éruption de glace de méthane pourrait expliquer la tache lumineuse apparue dans la haute atmosphère d'Uranus. © Gemini Observatory/L. Sromovsky
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« Il pourrait s'agir d'une éruption de glace de méthane dans la haute atmosphèreatmosphère ». C'est ainsi que l'astronomeastronome Larry Sromovsky explique la découverte qu'il a faite d'une tache lumineuse dans l'hémisphère nordhémisphère nord d'UranusUranus en utilisant le télescope Gemini nord. Cet instrument de 8,1 mètres de diamètre, installé à Hawaï, est le fruit d'une coopération entre Américains, Anglais et Canadiens. Son jumeaujumeau le Gemini sud est installé dans les Andes chiliennes.
Il y a quelques jours, Uranus avait déjà été la vedette de l'European Planetary Science Congress and Division for Planetary Sciences (EPSC-DPS) qui se tenait à Nantes. Une équipe internationale de chercheurs avait alors proposé d'expliquer le basculement de la septième planète du Système solaire par au moins deux impacts significatifs.
Observée dans le proche infrarouge, Uranus révèle un discret système d'anneaux. © Keck Observatory/L. Sromovsky
Le Soleil mis en cause
L'apparition sur Uranus d'une tache dix fois plus lumineuse que la surface environnante est une surprise sur un astre qui a perdu presque toute source de chaleur interne et dont la température enregistrée dans la tropopausetropopause (49 kelvins) est la plus basse mesurée sur une planète du Système solaire. Ce n'est pourtant pas un phénomène exceptionnel puisque des taches semblables ont été observées en 1998 et 2005 à des latitudeslatitudes plus élevées. Pour Chris Arridge, de l'University College London's Mullard Space Science Laboratory, la chaleur interne d'Uranus est si faible que des modifications atmosphériques ne peuvent qu'être le fruit du rayonnement solairerayonnement solaire qui éclaire et réchauffe (faiblement) chaque pôle alternativement pendant quarante-deux ans, une situation unique dans le Système solaire.
Larry Sromovsky fait maintenant appel aux astronomes amateurs dotés de puissants télescopes et de capteurscapteurs sensibles à la bande du méthane (890 nanomètresnanomètres) pour confirmer l'existence de cette tache qui devrait tourner à cette latitude en un peu plus de 17 heures. Une telle confirmation lui permettrait alors d'obtenir en urgence un temps d'observation avec le télescope spatial Hubble.