La lumière des plantes détectée sur une planète

Sauf que cette planète, c'est la nôtre. La Terre.
Les chercheurs de l'Observatoire de Haute-Provence, en France, n'en ont pas moins accompli une première : ils ont braqué leurs instruments sur la Lune, et ont soigneusement recueilli la lumière qui, de la Terre, se réflétait sur la face sombre de notre satellite.

A quoi ce petit jeu sert-il ? Il fournit une méthode peu coûteuse par laquelle il serait possible d'analyser la lumière reflétée par une planète lointaine --et de déterminer, à partir de cette lumière, si cette planète a de la végétation ou pas. Donc, de la vie.

"Il est étrange que personne n'y ait pensé auparavant ", a déclaré au New Scientist Jean Schneider, de l'Observatoire de Paris, qui a contribué à l'analyse des données. Toute chose dans la nature possède sa propre longueur d'ondes, et les différentes couleurs ne font pas exception. Dans le cas qui nous occupe ici, la Terre reflète moins de lumière sous la longueur d'ondes de 725 nanomètresnanomètres, parce que les plantes absorbent une partie des rayons du SoleilSoleil: c'est là la "signature" que les astronomesastronomes pourraient désormais rechercher sur des planètes tournant autour d'autres étoilesétoiles.

Les observations de la Lune ont été réalisées en avril 2001, et leur analyse, complétée en décembre.