Parmi les plus de 1.200 transits planétaires possibles découverts par le satellite Kepler, la Nasa vient d’annoncer que 54 correspondraient peut-être à des exoplanètes situées dans la zone d’habitabilité. Cinq transits pourraient même révéler de véritables exoterres...

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    • Partez à la découverte des vues d'artistes d'exoplanètes 

    Que de chemin parcouru depuis les travaux des Bâtisseurs du Ciel qui nous ont fourni les clés pour décrypter le Système solaire ! Ces mêmes clés nous servent aujourd'hui à détecter et explorer d'autres systèmes planétaires et à partir à la recherche de mondes semblables à la Terre. Il s'agit bien sûr de savoir si nous sommes seuls dans l'univers et de mieux comprendre d'où nous venons et peut-être où nous allons. 

    Petit à petit, les étapes de la croissance de la complexité ayant mené du Big Bang au vivant (une odyssée sur laquelle Futura-Sciences va bientôt se pencher d'un peu plus près) nous sont connues et mieux comprises. Il reste encore beaucoup à faire pour les comprendre parfaitement mais les informations que sont en train de nous donner des observations comme celles de la mission Kepler lèvent lentement le voile sur la fréquence des planètes potentiellement habitables dans la Voie lactée. Selon certains, il pourrait même exister des milliards d'exoterres dans notre galaxie. Dans un univers qui compte au moins des centaines de milliards de galaxies, on n'ose imaginer ce que cela pourrait signifier...

    Les carrés montrent les régions de la voûte céleste où Kepler effectue ses observations à la recherche d'exoplanètes et d'exoterres. © Carter Roberts

    Les carrés montrent les régions de la voûte céleste où Kepler effectue ses observations à la recherche d'exoplanètes et d'exoterres. © Carter Roberts

    Justement, depuis son lancement, le satellite Kepler observe un petit recoin de la voûte céleste, environ 1/400e, situé vers la constellationconstellation du Cygne. Les capteurscapteurs CCDCCD de Kepler lui permettent d'enregistrer les faibles variations de luminositéluminosité d'un très grand nombre d'étoilesétoiles simultanément.

    C'est de cette manière que l'on peut espérer surprendre en quelques années seulement de rares transits planétaires. Comme nous l'annoncions il y a quelques heures, Kepler a permis de découvrir un étonnant système à six planètes, autour de l'étoile Kepler 11.

    Sur ce schéma, on voit la région observée par Kepler à l'intérieur de la Voie lactée. Il s'agit du cône jaune. © Jon Lomberg

    Sur ce schéma, on voit la région observée par Kepler à l'intérieur de la Voie lactée. Il s'agit du cône jaune. © Jon Lomberg

    Une moisson rapide de candidates au titre d'exoplanète

    À l'occasion d'une conférence dont la vidéo est en ligne sur YouTubeYouTube, la NasaNasa a annoncé avoir fait une moisson d'observations, candidates au titre de transit planétairetransit planétaire, impressionnante. Kepler aurait donc peut-être découvert 1.235 exoplanètesexoplanètes parmi lesquelles 68 correspondraient à des planètes de la taille de la Terre, 288 seraient des superterressuperterres, 662 de la taille de NeptuneNeptune, 165 de la taille de JupiterJupiter, et 19 d'une taille supérieure.

    Parmi tous ces candidats, que ce soit des planètes rocheusesplanètes rocheuses ou gazeuses, 54 seraient dans la zone d'habitabilitézone d'habitabilité et 5 auraient la taille de la Terre. On peut donc envisager aussi des exolunes habitables.

    La localisation des candidats exoplanètes dans le champ observé par Kepler. Du bleu au rouge, les planètes repérées, de l'exoterre à la planète plus grosse que Jupiter. © Nasa, Wendy Stenzel

    La localisation des candidats exoplanètes dans le champ observé par Kepler. Du bleu au rouge, les planètes repérées, de l'exoterre à la planète plus grosse que Jupiter. © Nasa, Wendy Stenzel 

    Des observations à confirmer au sol

    Répartition des candidats exoplanètes de Kepler en périodes orbitales (abscisses) et en rayons de la Terre (ordonnées). © Nasa, Wendy Stenzel

    Répartition des candidats exoplanètes de Kepler en périodes orbitales (abscisses) et en rayons de la Terre (ordonnées). © Nasa, Wendy Stenzel 

    Il reste bien sûr à confirmer ces observations au sol par la méthode des vitesses radialesméthode des vitesses radiales. Mais selon l'un des chercheurs de la Nasa, William Borucki, la plupart des candidats devraient être validés dans les mois et les années à venir. Et il y aurait aussi 170 candidats pour des transits multiples.

    On reste songeur devant ce que Kepler va révéler au cours des mois et des années à venir. Les candidats trouvés jusqu'ici résultent de l'analyse de seulement quelques mois de surveillance des 165.000 étoiles observées par Kepler. De plus, comme il s'agit seulement d'un petit coin de la voûte céleste et d'une faible portion de la Voie lactée, on peut effectivement s'attendre à ce que le nombre d'exoplanètes soit très grand dans la Galaxie.