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C'était la dernière éclipse totale de Soleil du second millénaire et elle fut visible dans des régions densément peuplées. On était au mois d'août. Beaucoup étaient en vacances. Tous les ingrédients étaient réunis pour en faire un événement très regardé. Tous... sauf la météométéo.
En France, la bande de totalité arrivait d'Angleterre et débarquait en Normandie, au Havre. L'ombre filait ensuite vers l'ouest, avec un peu de sud dans son cap, snobant Paris (tout de même touchée par la pénombre) en passant au nord et quittait l'Hexagone à Strasbourg.
Ce jour-là, ces régions connaissaient une météo nuageuse mais avec des éclaircies. Il fallait donc avoir de la chance pour voir, après un désespérant défilé de cumuluscumulus, le soleil noir apparaître dans une trouée.
Une équipe de France 2 est à Fécamp, au milieu de la foule, près de la mer. Laurent Broomhead commente en direct et s’enflamme. Hubert Reeves est éclipsé. © Ina
Laurent Broomhead, commentateur pour France 2 s'était installé au bon endroit : à Fécamp. Ce bon connaisseur de l'astronomie, en verve, explique avec enthousiasme le phénomène et s'émeut, comme tout le monde, lorsque le soleil se voile. Il semble en oublier qu'il a à ses côtés Hubert ReevesHubert Reeves, lequel a bien du mal à glisser quelques commentaires.
Il est vrai que l'émotion est très grande. On entend des cris, puis le silence. Une sensation de grande étrangeté s'empare de tous les spectateurs de l'éclipse quand la nuit tombe en plein jour. Puis le spectacle devient féérique quand la couronne solaire apparaît (car le diamètre apparent de la LuneLune était juste un peu plus petit, ce jour-là, que celui du Soleil). Les protubérances deviennent visibles, permettant enfin à Hubert Reeves de donner quelques explications.